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La réunion des
boulangers et pâtissiers qui a été tenue hier au siège de l'UGCAA de
Constantine n'a pas abouti à un consensus sur les décisions à prendre pour
faire face à la situation dans laquelle se débat la corporation et a été donc
reportée sous quinzaine.
Malgré que la majorité des patrons aient demandé expressément sa tenue, la réunion a rassemblé tout au plus une dizaine d'entre eux autour de leurs responsables syndicaux, dont M. Takkouche Lamri, membre du secrétariat national de la fédération des boulangers. Cette désaffection a été expliquée par les quelques boulangers que nous avons interrogés comme « la résultante de la détérioration constante du métier et l'indifférence des pouvoirs publics face à la disparition progressive des artisans boulangers». Ainsi, au cours d'un bref débat, les participants ont été unanimes à demander aux pouvoirs publics un soutien réel des prix des matières premières entrant dans la fabrication du pain, au même titre que le soutien accordé au lait. Les responsables du syndicat des boulangers de la wilaya ont, de leur côté, estimé que les problèmes, au niveau local, de cette corporation se résument à trois points essentiels : le marché parallèle du pain qui se vend dans les épiceries et sur les trottoirs, les pressions constantes exercées sur les boulangers et les pâtissiers par les agents de la direction du commerce et les coûts de fabrication de la baguette. Pour illustrer la situation actuelle qui se caractérise par une cascade de fermetures, le bureau de wilaya du syndicat des boulangers a communiqué à la presse un tableau récapitulatif où figure le recensement complet des boulangers inscrits au registre du commerce (552), celui des établissements en activité (211), ceux qui ont cessé toute activité (341) et enfin ceux qui ont été fermés par mesures administratives ces derniers mois et qui sont au nombre de 88. |
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