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Menace de grève à l'ex-CMT

par A. Mallem

Les conseils syndicaux des deux entreprises issues de la restructuration du Complexe moteurs tracteurs (CMT) de Constantine, à savoir l'Entreprise des tracteurs agricoles (ETRAG) et l'Entreprise moteurs (EMO), dont les sièges sociaux se trouvent à Oued-Hamimime, dans la daïra du Khroub, ont rendu public hier un communiqué de presse dans lequel ils se disent «surpris par les positions manifestées par les deux directeurs généraux de ces entreprises, à propos des augmentations de salaires».

Ils appellent les travailleurs «à se tenir prêts pour d'éventuels mouvements de protestation dont les formes seront déterminées ultérieurement» par les deux instances syndicales, affilées à l'UGTA.

Le communiqué, dont nous détenons une copie, a été adressé au Premier ministre, au secrétaire général de l'UGTA, aux différentes autorités de la wilaya et a été affiché dans les locaux des deux entreprises.

Contacté hier, le secrétaire général du syndicat d'entreprise EMO, cosignataire du communiqué, en l'occurrence M. B'haïer Tahar, explique que les deux DG ont en effet «classé ETRAG et EMO dans la catégorie des entreprises en difficultés.

Par conséquent, les augmentations de salaires vont être négociées dans une fourchette située entre 5 et 12%. Ce qui est inacceptable, car nous considérons que c'est une démarche négative qui ne reflète, ni de près ni de loin, les bilans de l'exercice 2OO9 des deux entreprises qui sont tout à fait positifs, comme nous avons pu le constater». Par conséquent, selon ce syndicaliste, «les deux entreprises devraient être classées dans la catégorie des entreprises équilibrées.

Ce qui poussera les deux syndicats à demander purement et simplement des augmentations de salaires de 2O%, en application des termes du protocole d'accord signé en 2OO6 entre la Fédération nationale des travailleurs de la mécanique, de la métallurgie, de l'électricité et de l'électronique (FNTMMEE) et 5 SGP du secteur, plus la SNVI Rouiba.

Attirant l'attention des deux directions générales d'ETRAG et EMO «sur la nécessité d'éviter toute détérioration du climat social au sein des deux entreprises», les signataires du communiqué déclarent qu'ils ont «décidé à l'unanimité à recourir à l'organisation de mouvements de protestation générale dans les jours à venir, conformément aux dispositions réglementaires régissant l'exercice du droit syndical», et appellent leurs travailleurs à serrer les rangs autour de leurs représentants syndicaux, à rester mobilisés et vigilants pour réaliser les objectifs revendiqués.

Le secrétaire général du syndicat d'entreprise EMO ajoutera «qu'à l'heure actuelle, seule la direction de l'ETRAG a répondu en proposant une augmentation de 12%. De notre côté, si la situation n'évolue pas positivement dans le délai d'une semaine, les conseils syndicaux se réuniront en commun et décideront de la forme que prendront les mouvements de protestation : sit-in ou arrêts de travail».