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Le tribunal criminel près la cour de Constantine a statué hier matin sur
une affaire d'homicide volontaire avec préméditation et guet-apens dans
laquelle est impliqué G. Rabah. Les faits de cette affaire, selon l'arrêt de
renvoi, remontent à la journée du 10 février 2010, aux environs de 10 heures du
matin, au niveau de la cité Kouhil Lakhdar, un faubourg populaire de la ville,
lorsque le dénommé G. Mohamed se présenta aux éléments de la sûreté urbaine du
16e arrondissement, les informant que son frère G. Rabah, coiffeur de son état
et qui était dans son local, a asséné plusieurs coups de couteau à un certain
H. El-Hadi.
Egalement alertés, les éléments de la Protection civile se rendirent sur les lieux du drame accompagnés de leur médecin, mais il était trop tard : la victime avait rendu l'âme sur le coup. Le corps a été évacué vers la morgue du centre hospitalo-universitaire Dr Benbadis de la ville. Lors de l'enquête préliminaire, le frère de l'accusé a déclaré que la victime s'est présentée au salon de coiffure pour se raser et se faire couper les cheveux. L'accusé a alors fait sortir tous les clients qui attendaient leur tour, prit un couteau et porta plusieurs coups à la victime. Le rapport d'autopsie fera état de quatre coups au dos et d'un cinquième au niveau de la poitrine. Durant son audition par le juge d'instruction, l'accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a déclaré qu'il voulait tuer la victime pour laver l'affront que lui a fait subir la victime. La partie civile s'étalera longuement sur les circonstances du crime et la gravité de l'acte en lui-même, «un acte horrible», dira-t-elle. Le procureur de la République, dans son réquisitoire, parlera de crime commis de sang-froid avec préméditation et guet-apens et a requis la peine capitale. La défense pour sa part tentera dans sa plaidoirie d'arracher les circonstances atténuantes pour son mandant. Après les délibérations, le verdict a été de 20 ans de réclusion à l'encontre de l'accusé. |
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