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Aïn Témouchent: Le marché de l'emploi interpelle la formation professionnelle

par Belhadri Boualem



L'on est fixé à 90% à propos du programme de logements alloués à la wilaya d'Aïn Témouchent. Il s'agit de 20.000 unités dont 4.000 destinées à la résorption de l'habitat précaire. Le wali, monsieur Mohamed Bouderbali, a reconnu la faiblesse de la wilaya de pouvoir recruter des ouvriers qualifiés dans le bâtiment qui demeure le premier employeur à l'échelle nationale, comme l'a si bien dit monsieur Kheloufi, le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens AGEA, lors d'une rencontre nationale, la semaine passée. Et notre étonnement est de constater que la quasi-totalité de la main-d'œuvre recrutée au niveau des grands chantiers provient d'autres wilayas. Pourquoi donc les jeunes de la wilaya d'Aïn Témouchent ne sont pas captés par le bâtiment ? Répondre à cette question est du ressort de plusieurs niveaux décisionnels et exécutifs oeuvrant en aval comme en amont de tout l'environnement du BTPH et de celui de la formation professionnelle. Dans ce cadre précis, il est utile de savoir pourquoi ce désintéressement affiché par les jeunes de la wilaya d'Aïn Témouchent. Cette tendance est aussi observée dans le secteur de l'agriculture qui connaît une fuite de la main-d'œuvre spécialisée d'une façon tragique. Où sont partis les jeunes formés dans les CFPA et les instituts de l'agriculture ? se demande-t-on. Tout est à revoir et à repenser sur ce plan précis. Et la conduite à tenir doit forcément prendre un autre cheminement selon une nouvelle approche méthodologique donnant des avantages meilleurs aux produits de la formation professionnelle et des opportunités stimulatrices aux détenteurs de diplômes en vue de les favoriser quand ils songent monter leur propre PME ou demandent de l'embauche.

Réactirer l'expérience des sections détachées en maçonnerie est un besoin pressant pour répondre aux besoins du marché local mais cela doit être repensé afin de mieux intégrer et insérer les jeunes dans la vie économique du pays. Le secteur de la formation professionnelle est invité à revoir sa politique d'insertion des jeunes, notamment en ce qui concerne les atouts de la wilaya exigeant une main-d'œuvre qualifiée.