« Noyé» en plein milieu de la ferveur de la Coupe du monde et la folle
aventure des Verts, malheureusement stoppée net mercredi dernier, «l'évènement»
local est passé inaperçu, ou presque?!
Après avoir été reportée à deux
reprises faute de quorum au milieu d'un climat loin d'être serein, l'assemblée
générale élective du club-phare des Hauts Plateaux de l'Ouest, la JSM Tiaret,
s'est finalement tenue jeudi à la salle des conférences «Mostefa-Mekki» en
présence de cinquante-trois membres seulement conviés pour l'élection du
nouveau président d'Ezzerga. Avec vingt- cinq voix sorties de l'urne en sa
faveur, c'est donc Ali Boumediene Tahar, plus connu sous le nom de «Tahar
Chomaï», lui-même enfant du club, qui devient le nouveau boss de la JSM Tiaret
contre vingt voix pour Zitouni Aek et six pour Djehad Houari, ces derniers
étant tous deux d'anciens présidents du club cher à feu Kharroubi Mohamed dit
«Japon». Au sortir d'une AG «poussive», c'est Ali Boumediene Tahar qui succède
à Belhocine Aïssa à la tête du directoire pendant deux saisons consécutives. A
l'issue donc de deux saisons passées avec une gestion «provisoire» du club,
Ezzerga, et au plus grand soulagement de ses inconditionnels, a enfin un
président élu avec une mission qui ne sera pas de tout repos au vu du grand
boulot qui reste à faire pour remettre sur rail une équipe jadis prestigieuse
mais aujourd'hui minée par nombre de problèmes. Les travaux de l'assemblée
générale, au début «explosifs», ont ensuite viré vers une ambiance un peu plus
détendue grâce (ou à cause!) de la présence de représentants de l'association
des anciens joueurs du club avec à leur tête son président Djelaïdi Mansour,
d'anciens présidents, du représentant de l'administration locale, de la
direction de la jeunesse et des sports et d'un huissier de justice. Sauvée
d'une rétrogradation prononcée par la Ligue Inter-régions pour avoir fait jouer
un élément sous le coup de deux cartons jaunes, la JSM Tiaret a finalement été
sauvée avec son injection pour la prochaine saison sportive au sein du
championnat Inter-régions Centre-Ouest. Relégué il y a trois années de cela en
championnat Inter-régions, le club, trop cher au cœur du regretté Si Mohamed
Alias «Jean» et où ont joué, toutes générations confondues, Ali «Jonquet»,
Z'dochir Kaïdi, Tahar Benferhat, Braïk Benaïssa, Moussa Saïb, Adda Maïdi ou
encore Zine Bediar, reste encore et toujours à la recherche d'un rang perdu
avec une arrête en travers de la gorge : celle de n'avoir jamais décroché aucun
titre (ni championnat ni coupe) depuis la création de la Jeunesse sportive
musulmane de Tiaret en 1944.