
Hier matin, aux
environs de 9 heures, une soixantaine de personnes se sont rassemblées, devant
le cabinet du wali pour y tenir un sit-in de protestation. Se présentant comme
des commerçants informels qui exerçaient dans l'ancien marché de Daksi,
jouxtant le nouveau siège de la wilaya, et affirmant «avoir été exclus du
bénéfice des nouveaux locaux commerciaux attribués l'année dernière au niveau
du nouveau marché de cette cité», les protestataires ont exigé d'être reçus par
le wali et ses proches collaborateurs afin, ont-ils expliqué, «d'exposer leurs
doléances et demander leurs droits».
Se présentant comme le porte-parole de ces
commerçants, Aouaoudia Mohamed a déclaré «que lui et ses camarades ne cessent
de contester, depuis deux ans, le choix fait par la commission d'attribution de
la wilaya, qui avait rejeté leurs dossiers et donné des locaux à des gens qui
n'avaient aucun rapport avec ce marché. Ceci, alors qu'auparavant, le wali
lui-même avait reconnu nos droits légitimes de bénéficier de nouveaux locaux et
nous avait rassurés que ces droits seraient respectés». Il relata ensuite, la
situation vécue par les commerçants de cet ancien marché, «au nombre de 200»
indique-t-il. Selon lui «au cours de l'année 2000, les services de la mairie
avaient procédé à leur recensement et établi des dossiers en les convoquant
ensuite pour leur demander de verser individuellement auprès de l'entreprise
Simco la somme de 42000 dinars. Chose que nous avons fait, mais nous avons été
malheureusement floués !» En s'adressant à nouveau au wali, poursuivent-ils, ce
dernier les aurait invités à faire des recours, lesquels n'ont finalement pas
aboutis, et ils furent, selon leurs déclarations, «promenés» pendant deux
années de la wilaya à la mairie et vice-versa. «Aujourd'hui, nous venons
demander au wali de nous indemniser par l'octroi de locaux qui, selon nos
informations, sont disponibles au niveau de la nouvelle ville Ali-Mendjeli.
Environ, quarante-cinq minutes après leur rassemblement, les protestataires ont
été priés de quitter les lieux par des agents de police appelés en renfort et
la levée du sit-in s'est effectuée dans le calme. Toutefois, les protestataires
qui n'ont pas été reçus à la wilaya, ont assuré qu'ils ne renonceraient pas à
«leurs droits» et continueront à réclamer par les moyens réglementaires.