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Le nombre d'intoxications alimentaires a sensiblement baissé de 1999 où
le nombre des cas était de l'ordre de 10.000, à l'année 2009 où les services de
contrôle du ministère du Commerce avaient enregistré 4.474 cas dont deux morts.
C'est ce qu'a été avancé hier par le ministre du Commerce Mustapha Benbada, en marge de la journée nationale sur la prévention des risques alimentaires, tenue au siège d'ALGEX. Le ministre a estimé que malgré cette baisse, les services de contrôle doivent redoubler d'efforts, notamment quand on sait que sur dix prélèvements effectués sur certains produits alimentaires (viandes et dérivés, eau et autres boissons) quatre d'entre eux s'avèrent non conformes. Autrement dit, 40% des prélèvements effectués sur les produits sensibles nomment en été sont non conformes aux normes d'hygiène et présentent un danger réel aux consommateurs. Le ministre s'est dit informé de la situation en précisant que son secteur compte recruter 7.000 agents dans les cinq prochaines années, dont 1.000 seront recrutés durant cette année. Il a également précisé que les agents de contrôle seront dotés de tout équipement nécessaire, notamment les moyens de transport. Le ministre a lancé, pour l'occasion, un appel aux associations de protection du consommateur pour les aider à sensibiliser davantage le consommateur «sachant que 60 % des intoxications collectives sont dues à la consommation soit de gâteaux et de produits avariés dans les fêtes ou dans les restaurants universitaires», a-t-il mentionné. Le ministre a également affirmé que les agents de contrôle de la concurrence, et ceux chargés de la répression des fraudes vont renforcer leurs interventions durant la période d'été qui coïncide avec le mois de Ramadhan, pour lutter contre toute forme de fraude et spéculation sur les prix , et lutter contre l'absence d'hygiène. Et ce en attendant, bien évidemment, la promulgation des deux projets de loi relative à la concurrence et aux règles applicables aux pratiques commerciales. Le ministre a ouvert une parenthèse pour clarifier quelques points notamment ceux relatifs à l'idée de fixer des marges bénéficiaires ou de plafonner le prix de certains produits. Benbada a affirmé que le commerce reste libre. «La marge bénéficiaire sera fixée exceptionnellement en cas de dérèglement observé sur le marché, notamment en cas de pratiques spéculatives» a-t-il mentionné. «Cela ne sera pas systématique pour l'ensemble des produits», a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre du Commerce a affirmé que la pénurie du lait est une «fausse tension». Et d'ajouter qu'il s'agit là d'un scénario monté par une dizaine de transformateurs du lait, privés, qui refusent le changement et la nouvelle réglementation qui organise l'activité laitière, notamment la réduction des quotas de la poudre de lait aux transformateurs. Le ministre a affirmé que le lait est disponible en quantité suffisante à l'Office de régulation (l'ONIL) et chez les producteurs locaux. Et cette tension fabriquée n'est qu'une forme de résistance au changement et ses acteurs ne sont pas majoritaires. «Il s'agit de 10 transformateurs seulement», a-t-il affirmé. |
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