Le schéma anarchique de réorganisation du
stationnement au niveau de la place «Chaabète Belhadjaoud», par l'APC de
Ghardaïa, supposé de désengorger la ville, a été plutôt un échec et a été
l'origine de nombreux conflits entre les citoyens. En évoquant à titre
d'exemple la réorganisation de l'aire de stationnement de «Chaabète
Belhadjdaoud», il ne va pas sans dire que cette dernière, au grand dam de tous
autres usagers, a été réaménagée et mise exclusivement à la disposition d'une
petite poignée de transporteurs de marchandises. Depuis un certain temps, elle
est la cause de plusieurs malheurs vécus par la population locale et visiteuse.
Les
éléments de la sûreté nationale, constamment présents sur les lieux, sont là,
pour interdire tout stationnement en apposant des sabots et en infligeant des
procès verbaux à tous usagers qui auraient stationné à cet endroit. Cependant,
Ghardaïa, capitale économique de la région du Sud ne se soustrait pas, à
l'instar de tous les grands pôles urbains à travers le pays, aux propres
problèmes de la densité automobile. S'il y a, dans ce cas, quelque problème à
soulever à Ghardaïa, c'est bien celui du stationnement automobile qui détient
la palme d'or en matière de complexité dans une ville qui, en outre de son
relief géographique, elle est devenue trop exiguë. L'indisponibilité évidente
des terrains d'assiette au centre-ville empêche la prolifération des parkings
de stationnement dont le nombre est de très loin insuffisant pour abriter le
nombre excessif de véhicules qui séjournent ou qui transitent par le
centre-ville, alors que les trottoirs sont très souvent squattés par les quatre
roues devant des piétons réduits à leur corps défendant à zigzaguer au gré des
passants et des obstacles, jusqu'à fonder la bourrade qui consiste à dire que
les piétons ghardaouis, devraient se doter de cartes grises! Pourtant, cette
crise n'est pas une fatalité et, outre mettre des sabots sur les véhicules qui
transgressent les interdictions de stationnement et dont la vocation n'est pas
de régler la crise en question, la création de nouveaux parkings (même payants)
serait la solution appropriée et économiquement judicieuse, car non seulement
elle permettrait de créer une activité aux jeunes chômeurs, mais éviterait
surtout aux agents de l'ordre public qui bravent chaque jour le courroux des
automobilistes supposés en infractions. Ces nouveaux parkings susciteront par
cela un effet propice à une grande rotation des véhicules des usagers, des
commerçants et autres fonctionnaires qui séjournent au centre-ville toute la
journée. Seuls les pouvoirs publics ont l'autorité nécessaire pour imposer, à
Ghardaïa via ces parkings, une nouvelle culture du stationnement bien
réfléchie. Ce qui aura pour effet, d'une part, d'anéantir des comportements
aberrants tels que les conflits vécus entre les usagers et les transporteurs,
et entre les usagers et les agents d'ordre public, d'autre part. Sachant
pertinemment que ces rivalités sont les conséquences directe d'une aire de
stationnement qui, mal étudiée est devenue la cause des maux de la ville.
Jusqu'à présent, une requête émanant des commerçants, invitant les responsables
concernés de l'APC, à remanier plus objectivement le stationnement au niveau du
centre-ville, et plus particulièrement, à la place «Chaabète Belhadjdaoud»,
considérée comme étant l'épicentre des commerçants, malencontreusement, la
requête en question a été mise aux oubliettes. Faut-il qu'un drame survienne
pour que celle-ci, soit prise en considération? L'autorité locale est donc plus
que jamais interpellée.