
Jusqu'au 26 mai
dernier, la cellule de la mairie de Constantine chargée des vérifications et du
respect des règles de conformité des constructions, édictées par la loi 08/15,
installée à Boudjenana, a enregistré le dépôt de 174 dossiers de citoyens pour
étude et contrôle, indique une responsable à la direction de l'Urbanisme de la
mairie de la ville. Cette dernière précise que sur ce nombre de dossiers, 102
ne portant pas de réserves ont été transmis à la direction de wilaya de
l'Urbanisme et de la Construction (DUCH), pour complément d'enquête. Et notre
interlocutrice de souligner que, «parmi ces demandes de citoyens envoyées à la
DUCH, 12 concernent des dossiers comportant des actes sous seing privé, dit
«orfi», c'est-à-dire n'ayant pas été notarié ni publié, et 15 autres avec des
actes de propriété mais sans permis de construire. La même responsable ajoute
que «selon un recensement réalisé par les services concernés de la municipalité
au mois de mars de cette année, il a été établi que pas moins de 7.757
constructions, dans des cités et des lotissements, ont été érigées en dehors de
toute réglementation ». Elle précise «qu'un second recensement datant du mois
de juillet 2009, fait état de 5.000 constructions non conformes aux
spécifications du permis de construire». C'est dire que les constructeurs, en
porte à faux avec les dispositions de la loi 08/15 du 20 juillet 2008, au
niveau de l'APC du «Vieux rocher», ne se bousculent pas au portillon pour régulariser
leur situation. Il est a rappeler, dans ce cadre, que cette nouvelle
législation vise d'abord à mettre un terme à l'anarchie urbanistique qui
caractérise actuellement les constructions, en milieu urbain, à travers le
pays. Pour ce faire, elle donne un délai de cinq ans pour mettre en conformité
les bâtisses déjà réalisées et en interdisant toutes autres dans l'avenir, sans
autorisation de construire, sachant que la loi a une validité limitée et
qu'elle est provisoire, et que datant de 2008, il ne lui reste à courir que
durant trois autres années. Selon notre interlocutrice, « la disponibilité des
concernés par la régularisation de leurs constructions à la réglementation, a
posé un réel problème surtout au début de l'opération». Aussi bien les citoyens
que les bureaux d'études, ne faisaient pas montre de beaucoup d'entrain aux
nouvelles dispositions réglementaires, «mais plus maintenant où, dira-t-elle,
nous avons constaté un plus grand intérêt à la chose, et ce, particulièrement
depuis l'organisation au niveau du secteur urbain d'El Gammas, de journées
d'information et de sensibilisation sur cette question».