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En présence de Jacques Vergès et Ali Haroun: Fin de stage pour 273 nouveaux avocats

par H. Saaïdia

Dans deux semaines, la nouvelle fournée d'avocats du barreau d'Oran pourra entamer l'exercice de la profession à part entière. «Entièrement à part», cette promotion, un contingent de 273 robes noires, aura le privilège d'avoir comme invités d'honneur à leur cérémonie de fin de stage de grandes figures: maîtres Jaques Vergès, Ali Haroun et Amar Bentoumi, pour ne citer que ceux-ci. Le conseil de l'ordre d'Oran, présidé par le bâtonnier Ouahrani El-Houari, voit grand à l'occasion de cette cérémonie, qui aura lieu le 27 juin au Palais de justice. Et le nom choisi pour cette promotion, feu Maître Tayeb Mimour en l'occurrence, va dans ce sens.

 Cet ultime rituel précédant le début d'exercice, sans aucune restriction, de la profession d'avocat couronnera ainsi neuf mois de stage accompli par les 273 avocats stagiaires qui ont prêté serment, rappelle-t-on, le 2 octobre 2009.

 Tout au long de cette période, les stagiaires ont bénéficié d'un programme de formation à coups de conférences hebdomadaires sur différentes thématiques (déontologie, pénal, civil, droit des affaires?) ainsi que de travaux pratiques sous forme de procès simulés. Chaque avocat stagiaire a été encadré par un maître de stage.

 En contrepartie de la prise en charge prodiguée par le maître de stage, l'avocat-élève donne un coup de main à son encadreur et lui fait gagner du temps et de l'argent en le déchargeant des tâches ingrates chronophages. Ces dernières peuvent prendre plusieurs formes: il peut s'agir de recherches juridiques, de rédaction de courriers ou d'écritures mais aussi de démarches à la cour, de mises en état au tribunal, de plaidoiries (soit au fond dans de petits dossiers, soit de procédure comme des demandes de renvoi ou d'opposition au renvoi).

 Cependant, quels que soient le talent et la compétence du stagiaire, si ce dernier peut effectuer les recherches et rédactions, il ne peut légalement pas (sous peine de se voir éventuellement interdire l'accès futur à la profession) effectuer toutes les diligences exclusivement rattachées au porteur de la robe puisqu'il n'est pas encore avocat.

 Avec ces nouvelles «recrues», l'effectif du barreau d'Oran, qui était quand même déjà jugé «excessif» par rapport à la consistance du marché de droit local, croît encore davantage et se porte désormais à 3.273 avocats.