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Ils sont entrés ! Après une longue attente devant le passage de Rafah, où
une caravane populaire égyptienne était déjà bloquée, la caravane algérienne de
la « fidélité aux martyrs de la flottille » est rentrée, samedi après-midi, à
Ghaza. La caravane d'aide algérienne qui apportait des fournitures médicales
pour Ghaza (7 tonnes de médicaments, deux tonnes de lait pour enfants et des
équipements pour la cardiologie, l'hémodialyse et de radiologie demandés par
les hôpitaux palestiniens) était, hier, à Ghaza. Après de longues tractations,
les autorités égyptiennes ont permis à la délégation algérienne composée de 16
personnes, parlementaires, journalistes et associatifs, de pénétrer dans le
territoire soumis à un blocus indigne. La délégation algérienne a été
accueillie par des responsables du Hamas et des députés du Conseil national
palestinien, dont Sami Abou Zahri, le porte-parole du Hamas. Une conférence de
presse devait être organisée au siège du Conseil national palestinien où la
délégation algérienne devait se rendre. La «caravane de la fidélité aux martyrs
de la Flottille de la Liberté» a pu, en définitive, entrer dans le territoire
après le déblocage de la situation. Avant cette issue heureuse, la caravane
algérienne a pu constater qu'il y avait des tendances contradictoires au sein
du pouvoir égyptien qui a officiellement ouvert le passage de Rafah après le
carnage commis par les Israéliens contre les humanitaires qui ont essayé de
briser le blocus de Ghaza.
Avant son arrivée vendredi à Ghaza où elle a fait face à un « interdit » d'entrée à Ghaza, la caravane algérienne avait reçu toutes les facilités possibles de la part des autorités égyptiennes. Il est vrai également - et c'est cela qui a indigné les Algériens - que les organisateurs de la caravane algérienne avaient pris préalablement toutes les dispositions et acquis toutes les autorisations. Ils ont été surpris par le changement d'attitude des autorités égyptiennes qui ont signifié à la délégation que seules trois personnes pouvaient rentrer à Ghaza et sans les aides apportées. Une attitude incompréhensible et qui, c'est le moins que l'on puisse en dire, témoigne de l'existence de courants opposés au sein du pouvoir égyptien au sujet de la levée du blocus contre Ghaza. La caravane algérienne était d'autant plus indignée qu'il y avait eu, préalablement, une coordination avec l'ambassade d'Algérie au Caire qui a obtenu toutes les autorisations nécessaires. Les aides médicales avaient été achetées au Caire et la caravane algérienne avait coordonné son action avec le Croissant rouge égyptien. La caravane algérienne était arrivée vendredi à la ville d'El Arrich où il y a eu des scènes de fraternisation entre Egyptiens et Algériens. Le parcours de la caravane s'est passé sans encombre, sur une distance de 400 km. Une célérité «sans précédent» Les autorités administratives et sécuritaires égyptiennes avaient fait preuve à l'égard de la caravane algérienne d'une célérité, qualifiée de «sans précédent», par des militants égyptiens anti-blocus. A Rafah, où la caravane algérienne a trouvé une caravane populaire égyptienne déjà bloquée et empêchée de pénétrer à Ghaza. De nouvelles scènes de fraternisation ont eu lieu avec levée des drapeaux algérien et égyptien à l'entrée du passage de Rafah. Les membres de la caravane égyptienne avaient organisé un sit-in sur place pour protester contre l'interdiction d'entrée à Ghaza. Des médias égyptiens ont rapporté, sur la base de «sources sécuritaires», que ce serait la partie palestinienne qui a refusé d'accepter l'arrivée de la caravane. Ce refus aurait été motivé par les «préparatifs à la venue à Ghaza du secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa». Une assertion démentie par les responsables du Hamas à Ghaza. |
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