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Le petit pont
connu sous le nom de «Gantrat Hechhouch», reliant le quartier de Bab El-Kantara
et la cité Emir Abdelkader, fait encore parler de lui et suscite des
commentaires plus ou moins désobligeants, surtout parmi les automobilistes.
En effet, ce petit ouvrage, qui rendait des services immenses aux résidents des deux quartiers, et aux Constantinois en général, et qui menaçait de s'effondrer à cause du poids des années (plus d'un siècle d'âge) sous les voitures a, depuis quelques mois, «été carrément fermé à la circulation des voitures, et ce, pour des raisons techniques et pour la sécurité des citoyens», selon les autorités municipales. Cette interdiction d'emprunter le fameux pont n'a pas été du goût de tout le monde, surtout les habitués véhiculés, qui, disent-ils, ne se retrouvent plus. Selon certains d'entre eux, «figurez-vous, qu'on est obligés maintenant de faire le détour par le plateau d'El-Mansourah, ce qui représente une distance de deux kilomètres environ, pour rejoindre Bab El-Kantara». Bien sûr, il y a l'autre moyen de communication qui reste disponible pour la circulation automobile entre ces deux quartiers par la rue Bouchama. «Seulement, soutiennent nos interlocuteurs, la rue est assez longue, étroite, enfoncée en plusieurs endroits et elle est interdite à circulation dans les deux sens. Même s'il se trouve que quelques-uns ne se formalisent pas et l'empruntent malgré tout, le risque d'être verbalisé, un jour ou l'autre, est toujours présent. Et au vu des tarifs du nouveau code de la route, cela ne sera vraiment pas donné», avouent-ils. Ainsi, c'est seulement, une fois «privés» de cette voie de communication que les automobilistes se sont aperçus de son importance et des inestimables services qu'elle ne cessait de leur rendre. Questionné sur ce sujet, le vice-président de l'APC de la ville des ponts, Youcef Bouras, reconnaît l'importance des désagréments causés aux citoyens, affirmant que la décision de fermeture était incontournable et vise la sécurité des usagers. «En tout cas, dit-il, nous envisageons de procéder incessamment au choix d'un bureau d'études, pour la réalisation d'une nouvelle expertise de l'ouvrage en question. Il y a lieu d'indiquer, qu'en la matière, il y a bien une étude qui a été faite en 2002, mais elle est maintenant trop ancienne et sans aucun doute dépassée à bien des égards. Quoi qu'il en soit, si la nouvelle étude montre que le confortement dont a besoin le pont ne nécessite qu'un renforcement des culées et des voûtes, au moyen d'un simple ?chemisage' de l'ouvrage, cela ne sera qu'une question de mois, avec pour horizon de remise à la circulation la fin de l'année en cours. Toutefois, s'il s'agit de travaux d'une autre envergure, il faudra patienter davantage». |
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