Le site des 794 logements AADL de Haï Yasmine a connu, hier, une
effervescence avec un sit-in organisé par les souscripteurs faisant partie du programme
2001/2002 pour «faire pression sur la CNEP Immo, afin d'achever les travaux VRD
qui semblent s'éterniser après que la phase de construction ait été achevée
depuis 2009 par une entreprise chinoise».
Venus pour certains en famille,
les bénéficiaires de cet ensemble immobilier, au même titre que ceux des 1.250
logements, situés tous les deux, aux POS 50 et 52, inscrits dans le cadre du
programme national des 65.000 logements, dénoncent cette situation, affirmant
que la CNEP ne les a même pas sollicités pour le versement de la première
tranche, synonyme de l'officialisation du contrat qui les lie au promoteur, en
l'occurrence la CNEP Immo, qui a pris le relais de l'AADL en 2005, suite à une
convention signée entre les deux parties. Cette attente, selon eux, laisse la
voie libre à des rumeurs faisant état de la «révision des listes pour éliminer
les postulants qui ont déjà bénéficié d'autres affectations». Tout en étant
convaincus de cette démarche, les protestataires estiment qu'une simple
consultation du fichier national aurait permis d'éliminer tout faux postulant.
Pourtant, suite à une série d'actions de protestation menées, aussi bien devant
le siège de la direction régionale AADL que celui de la CNEP, des promesses
leur ont été données quant à la remise des clés durant le mois de mars 2010.
Pas plus tard que jeudi dernier, des représentants des souscripteurs ont été
reçus à la CNEP et sont sortis avec des assurances concernant l'achèvement des
travaux en cours d'ici le mois de septembre prochain. Mais, ce délai risque de
ne pas être respecté, selon les protestataires, au vu de la cadence des
travaux. Qu'à cela ne tienne, affirment les contestataires, «nous attendrons
encore, mais qu'on nous convoque au moins pour verser la première tranche de
nos droits». Par ailleurs, on apprend, auprès des mêmes interlocuteurs, que le
choix de l'entreprise à laquelle ont été confiés les travaux de VRD a duré près
d'une année après que plusieurs appels d'offres se soient avérés infructueux.
Les souscripteurs se disent las d'une situation qui n'a que trop duré et
pointent du doigt les responsables de l'AADL pour «n'avoir pas arrêté, à temps,
les listes des bénéficiaires avant de les remettre à la CNEP Immo, engendrant
une situation de totale confusion». Pour rappel l'AADL, à laquelle a été
confiée la réalisation de 55.000 logements sur tout le territoire national, en
2001, a reçu plus de 183.000 demandes. Les demandes non satisfaites ont été
transférées vers la CNEP Immo.