M. Boubakeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale était, hier à Blida,
où il a visité, en compagnie de M. Hocine Ouadah, wali de Blida, les centres
d'examen du baccalauréat Omar Ibn El Khettab et Ouzeri, situés en plein centre
de la «ville des roses». Sur place, il s'est enquis des conditions de
déroulement des épreuves que les candidats ont reconnues être à leur portée. Au
lycée Rabah Bitat d'Ouled Yaiche, les enseignants désignés pour la correction
des épreuves du BEM se trouvaient en plein travail quand le ministre leur a
rendu visite et les a encouragés pour ce qu'ils étaient en train de faire. A la
vue des premiers résultats enregistrés, le premier responsable du secteur ne
s'est pas empêché de dire qu'ils étaient très révélateurs du niveau atteint par
les élèves, ce qui augure d'un pourcentage assez élevés cette année. Au cours
de ses discussions avec les enseignants, le ministre les a informés que la
dernière tranche des rappels (ceux de l'année 2009) leur seront versés, soit en
août soit en septembre, avec une grande probabilité pour le deuxième mois afin
que les enseignants et leurs familles puissent accueillir la rentrée avec
aisance. Le dernier lieu visité a été le lycée Ben Teftifa qui sert de centre
de recueil des copies du bac pour 5 wilayas, dont les noms ne sont connus de
personne, selon les responsables. A la fin de sa visite, M. Benbouzid a affirmé
que «les résultats obtenus par les élèves qui ont passé l'examen de fin de
cycle primaire (85% à la première session) sont une image concrète, juste et
objective que les réformes (de l'Education, ndlr) commencent à donner leurs
fruits. Le premier tronçon de l'enseignement, c'est-à-dire le primaire, a déjà
été réformé et la question qui se pose : avons-nous réussi ces réformes a pour
réponse: «Oui, nous les avons réussies et pleinement». Il continue en rappelant
que les résultats obtenus sont là pour le prouver et que, déjà au deuxième jour
de la correction du BEM, «les notes que j'ai vues un peu partout, augurent
d'une bonne réussite et j'espère qu'il en sera de même pour le baccalauréat».
Ainsi, et pour la tenue des trois examens (6ème, BEM et Bac) l'Etat a dégagé
une enveloppe de 500 milliards de centimes qui ont servi à la prise en charge
des 600.000 fonctionnaires qui sont désignés pour l'encadrement et la
correction de ces trois épreuves, la restauration des candidats et des
surveillants ainsi que toutes les dépenses y afférentes. Le ministre a, en
outre, tenu à rendre hommage «à tous ces soldats de l'ombre qui ont fait un
travail formidable que nous devons encourager. En réponse à une question sur la
surcharge de certaines classes, surtout au niveau du moyen, M. Benbouzid a
déclaré que son ministère compte arriver à une moyenne de 25 élèves par classe
d'ici deux années. Il rappelle que 500 lycées en plus des 300 en cours seront
construits au cours des 5 prochaines années ainsi que 500 CEM, et la
réhabilitation de dizaines d'autres, et ce sont ces établissements qui nous
aideront à ramener le nombre d'élèves par classe à un niveau acceptable. Après
avoir rappelé toutes les réalisations de son secteur, le ministre a affirmé que
«nous n'entendrons plus parler d'école sinistrée comme par le passé, et ceux
qui font encore douter de la réussite des réformes de l'enseignement,
entreprise en Algérie ne le font qu'à cause de la langue française. Mais je
leur dirai que le français ne sera jamais la langue d'enseignement en Algérie,
qu'ils le veuillent ou non. C'est l'arabe qui est cette langue, car le français
est la langue du colonisateur que nous avons chassé et qui ne reviendra
jamais», a-t-il asséné, sous les applaudissements des présents.