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Le professeur
Bensegueni, du CHU de Constantine, a animé, hier, une conférence de presse, en
marge de la réunion d'évaluation du comité de suivi et d'exécution de la
convention de jumelage, signée en 2002, entre le CHU de Constantine et les
structures de santé de la wilaya de Mila. L'orateur a tracé un tableau général
et exhaustif de la situation dans cette dernière wilaya avant et après la mise
en application de l'opération de jumelage. Faisant un constat global des
insuffisances relevées, surtout au niveau des soins d'urgence, il mettra en
exergue la formation dispensée au personnel de santé pour optimiser son
utilisation, l'aide apportée par les cadres scientifiques du CHUC pour la mise
en place des plateaux techniques et finira par conclure, à propos de cette
expérience, que son mérite était, entre autres, d'avoir réussi à «faire sortir
des murs du CHU des spécialistes, des professeurs de haut niveau pour leur
faire vivre la réalité du terrain ». Cela a permis aussi, a-t-il ajouté, de
soulager le CHUC. Il mettra enfin l'accent sur l'équité dans la qualité des
soins qui doit exister entre les citoyens des villes et des campagnes. Invitée
à faire une évaluation sommaire de l'opération de jumelage, le Dr Benelmir,
directrice de la santé de la wilaya de Bordj Bou Arreridj qui a occupé la
fonction de DSP de Mila à l'époque de la signature de la convention de
jumelage, a reconnu que «cette opération a apporté beaucoup à la wilaya de Mila
car elle a permis d'inverser la tendance qui consistait à évacuer facilement
les malades vers le CHU de Constantine». Elle explique que les compétences du
CHUC sont venues dans cette wilaya limitrophe du grand pôle sanitaire qu'est
Constantine, ont encadré, formé et conseillé sur tous les plans le personnel de
la santé pour lui permettre de se prendre en charge et assurer les soins
primaires des patients au niveau de la wilaya. «Ce qui n'était pas le cas
avant», a-t-elle précisé. S'exprimant à son tour, le directeur général du CHU,
M. Zermane, dira que cette expérience originale a suscité des vocations chez
d'autres wilayate du pays (Tamanrasset, Bordj Bou Arreridj, Oum El-Bouaghi,
Skikda) qui souhaitent imiter Mila et signer des conventions de jumelage avec
le CHUC. «Ce n'est pas un problème de moyens financiers ou matériels, mais de
moyens humains, tant il est vrai que quels que soient nos efforts et quels que
soient les moyens qu'on mettra en œuvre, si l'élément humain ne suit pas on ne
peut pas dire qu'on a réglé un problème», a souligné en substance le Dr Zermane
pour qui la ressource humaine et sa formation sont essentielles. Et ce n'est
pas un hasard, souligne-t-il, si l'Etat, dans le cadre du plan quinquennal
2010/2014, a réservé 40% de la cagnotte aux ressources humaines.