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Bridés

par El-Guellil

Celui qui ne maîtrise pas le code de la route est recalé quand il passe son permis. Celui qui a son permis de conduire et qui ne respecte pas ce même code est pénalisé. Il risque jusqu'à quatre années de retrait de son document rose bonbon. Dieu merci, les agents de l'ordre sont là.

 Mais qui doit veiller au respect du code de commerce? Celui-ci aussi a ses règles. Il prévoit une marge bénéficiaire raisonnable de façon à ne léser ni le consommateur ni le revendeur. Or, force est de reconnaître que nombreux sont les commerçants qui se f... royalement des prescriptions légales.

 Ainsi, il y a quelques jours, j'ai failli exploser de colère quand un patron de kiosque m'a réclamé une petite fortune pour une pochette de lames de rasage, alors qu'à une centaine de mètres plus loin, on la propose à moitié prix. Devant mon étonnement, le sieur m'explique que lui payait ses impôts, alors que l'autre pote payait «un pot» pour camoufler sa popote commerciale. Bref, un potin d'excuses qui ne tiennent pas debout.

 De tels exemples foisonnent. Parfois, des magasins mitoyens affichent des prix différents pour les mêmes articles.      Dans cette jungle, il existe heureusement quelques prix défiant toute concurrence. Pourtant, ils payent leurs impôts et refusent le pot au pote, car ils savent la «poterie très fragile».

 Mais maintenant, en plus de nos toujjar, le jar commerçant est devenu chinois. Il affiche des prix sur des marchandises qui laissent le plus futé coi. A se demander s'ils ne vendent pas à perte. Sont-ils contrôlés ceux-là ? Et en quelle langue se fait l'interrogatoire ? Leur marchandise passe-t-elle sous le contrôle de la qualité ? Ils sont sûrement en règle, mais il y a un mais.

 Partout dans le monde, des labos prouvent la nocivité de quelques-un de leurs articles. Il n'est pas dit qu'il faut les brider. Faut-il pour autant fermer les yeux ?