Quoique attendue
depuis quelques jours déjà, la nouvelle est tombée comme un couperet pour se
répandre comme une traînée de poudre: sur décision du wali, l'assemblée
populaire communale de la ville de Tiaret est déclarée dissoute à compter du
1er juin dernier, a appris le «Quotidien d'Oran» de source responsable à la
wilaya. En effet et selon la même source, la dissolution de l'APC de Tiaret
intervient en application des dispositions du code communal en vigueur
relatives à la suspension (Ndlr: facultative puisque laissée au pouvoir
discrétionnaire des walis) de tout élu en cas de poursuites judiciaires
engagées contre lui. Et c'est justement le cas de l'APC de Tiaret dont trois
élus y compris le maire sont actuellement incarcérés à la prison de Tiaret et
seize autres élus qui se trouvent actuellement sous le coup d'une condamnation
à deux années de prison ferme avec possibilité d'interjeter appel. En attendant
l'aval du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, c'est le chef
de la daïra de Tiaret qui a été chargé de la gestion des affaires courantes de
la plus importante commune de la wilaya. Pour rappel, fourvoyé dans un scandale
lié à une scabreuse affaire de détournement de fonds publics, passation de
marchés publics en violation de la loi, faux et usage de faux, trafic
d'influence et complicité, trois élus ont été incarcérés par le tribunal de
Theniet El-Had avant d'écoper de peines de prison ferme entre deux et cinq
années à l'issue d'un procès marathon tenu le 03 mai dernier.
Quinze autres élus ont été condamnés par le
même tribunal à deux années de prison ferme et cinq autres relaxés. Il s'agit
de la première dissolution d'une institution élue dans l'histoire de la
commune, exception faite de la parenthèse des délégations exécutives communes,
instituées pour remplacer les anciens exécutifs communaux issus de l'ex-FIS.