Parce que la demande est grandissante et le
risque d'un autre problème de la santé publique que des voix s'élèvent
aujourd'hui parmi la corporation pharmaceutique. Il s'agit d'un produit à base
de Dewaméthésone, commercialisé sous le nom de «Sarîl» (veut dire rapide), et
mis illégalement en circulation par des inconnus malveillants, le présentant
comme un remède efficace contre la maigreur naturelle ou physiologique.
Selon notre source, c'est un véritable réseau de vente illégale de
ce produit non autorisé à la mise sur le marché qui est en train de prendre
forme au sein d'une frange, petite certes mais croissante, de la population, du
moins ici à Béni-Saf. Leurs proies, tous ces jeunes, se voyant maigrichons, le
prennent pour augmenter leur poids corporel. Le produit est surtout recherché
par le gent féminin, les jeunes filles surtout. Celles-ci ont eu cette puce à
l'oreille que le «sarîl» les rend plus volumineuses, synonyme de plus
attirantes pour le mariage. Le produit, qui, paraît-il pris excessivement, se
vend depuis comme des petits. Il est commercialisé sous le manteau comme sur
les espaces publics. C'est un produit qui vient d'Asie, le plus souvent d'Inde.
Le plus inquiétant est que sur l'emballage, il n'y a ni code ni cette mention
AMM (autorisation de mise sur le marché). Et pour tous ceux qui ne le savent
pas, la Dexaméthasone est un corticoïde très puissant qui, certes, donne par
effet osmotique l'apparence de poids mais qui est très dangereux quand il est
pris sans l'avis d'un médecin ou d'un pharmacien. Les effets secondaires ou
complications qu'il procure peuvent être d'ordre rénal, hépatique,
hématologique ou nerveux. L'utilisation prolongée d'un corticostéroïde tel que
la Dexaméthésone peut provoquer une perte de la densité osseuse. De par son
pouvoir de vasoconstricteur sur la peau, donnant un effet de blancheur, il est
aussi proposé scandaleusement aux personnes de couleur, d'origine africaine
surtout, pour voir ou croire presque blanche leur peau, le matin face au
miroir. C'est encore une arnaque et un risque fort de voir sa santé se
compliquer un jour. Et comme sortie, on a réservé cette intelligente expression
de ce jeune peintre, rencontré à la sortie d'une pharmacie, lui aussi en quête
de femme pour se marier: «Le temps où les hommes aimaient les grosses est
révolu, les hommes recherchent aujourd'hui malheureusement les femmes tout
court». Bien dit!