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Négociations sur la cession de Djezzy: Le gouvernement répond à Orascom

par jamel Belaïfa

L'opérateur égyptien de téléphonie mobile Orascom Télécom vient d'être destinataire d'une correspondance de la part du gouvernement algérien, dans laquelle il s'est dit prêt à entamer des négociations pour la reprise de Djezzy», c'est ce qu'a annoncé le quotidien égyptien «El Misri El Youm» dans son édition d'hier. Le quotidien, qui cite la porte-parole officielle d'Orascom Télecom, Manel Abdelhamid, indique que le gouvernement algérien va désigner des représentants pour négocier les modalités de reprise avec les représentants d'Orascom. Les mêmes sources indiquent que l'opérateur égyptien avait adressé une correspondance au gouvernement algérien, jeudi dernier, pour l'ouverture de pourparlers. «El Misri El Youm» signale en outre que la firme émiratie «Itissalat» a apporté un démenti formel aux informations faisant état de négociations avec Orascom, pour la reprise de Djezzy.

 En attendant la confirmation ou non de cette information par les officiels algériens, il y a lieu de rappeler que mardi dernier, le ministre des Finances Karim Djoudi avait indiqué que le groupe égyptien n'a pas encore affiché sa volonté de vendre sa filiale de téléphonie mobile Djezzy à l'Etat algérien. «A ce jour, nous n'avons pas d'informations dans ce sens, il n' y a pas eu de volonté affichée pour la cession de Djezzy à l'Etat algérien», a-t-il répondu à une question de l'APS, en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation.

 Le ministre a précisé que le droit de préemption, dont dispose l'Etat algérien en cas de cession de participations des actionnaires étrangers, «nécessite que l'entreprise mère affiche clairement sa volonté qu'elle entrerait en discussions avec le gouvernement algérien pour pouvoir céder OTA (Orascom Telecom Algérie)». «Nous avons des positions très claires en ce qui concerne ce dossier (...) nous exercerons notre droit de préemption de 100 % sur le capital de Djezzy et nous prendrons le prélèvement fiscal à hauteur de 20% sur les plus-values», a-t-il encore tenu à réaffirmer.

 Mercredi, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci avait indiqué que la page du dossier de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy-Orascom avec la compagnie MTN d'Afrique du Sud était tournée, coupant court aux informations ayant circulé dernièrement sur l'éventualité d'une reprise de Djezzy par l'entreprise sud-africaine MTN.

 M. Medelci, qui s'exprimait devant la presse en marge de la clôture de la 5e session de la Haute Commission binationale de coopération entre l'Algérie et l'Afrique du Sud, dira «qu'il est à présent admis que s'agissant d'Orascom, la page est tournée avec l'Afrique du Sud».

 L'ex-ministre du Commerce, M. Hachemi Djaaboub, avait aussi abordé ce dossier avec la presse, affirmant que l'Etat algérien tient à son droit de préemption concernant la cession de Djezzy et n'autorisera pas sa reprise par la firme sud-africaine MTN. «J'ai fait savoir à la vice-ministre sud-africaine du Commerce et de l'Industrie, Mme Maria Ntuli Banghi, que l'Etat algérien, qui tient toujours à son droit de préemption, est contre la vente de Djezzy à un opérateur étranger. Donc, la firme sud-africaine MTN n'est pas autorisée à engager des négociations avec OTH en vue d'une éventuelle reprise», a déclaré M. Djaaboub.