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Les transformateurs veulent une meilleure réglementation: Nouvelle tension annoncée sur le lait

par Salah C.

Dans une note destinée aux professionnels de la filière lait, la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) annonce la tenue, le 10 du mois en cours, d'une journée d'information.

Cette rencontre est organisée dans un contexte marqué par la persistance de plusieurs carences qui caractérisent le secteur, notamment chez les transformateurs de lait, avec en perspective des perturbations en raison, comme le précise la CIPA, des pressions que subit cette corporation, notamment à l'est et à l'ouest du pays. Cette rencontre est placée sous le signe de l'apaisement des inquiétudes légitimes affichées par ces derniers qui ont perdu leurs repères depuis la réorganisation de la filière, au moment où se dessine une tension.

 Pour le premier responsable de la représentation des professionnels du lait auprès de la CIPA, Abdelwahab Ziani, le moment est propice pour lancer une véritable réflexion autour d'une réglementation de toute l'activité, notamment en ce qui concerne la distribution de la poudre de lait, une opération qui grince quelque peu car, selon lui, des déséquilibres ont été constatés, et que par conséquent un contrôle rigoureux s'impose pour éviter toute déperdition pour des activités non concernées comme les glaces ou les dérivés du lait.

 L'autre aspect soulevé par notre interlocuteur est la nécessité de développer la production nationale de lait cru, estimée en 2009 à quelque 400 millions de litres, avec l'objectif de l'augmenter d'environ 10% chaque année pour réduire l'importation de la poudre de lait. Pour ceci, il préconise l'obligation pour tous les producteurs de lait en sachet de recourir au lait cru, même si cela demande plus de travail, et d'éviter les solutions de facilité comme l'utilisation de la poudre de lait.

 Selon M. Ziani, «si les choses restent en l'état actuel, dans quelques années, il peut ne plus y avoir de laiteries». Cette réflexion du représentant des professionnels du lait en sachet signifie, selon ses propos, que le recours à la subvention n'est pas la solution idoine pour deux raisons essentielles. Primo, l'Etat devrait se désengager de cette aide à l'importation de la poudre de lait et la destiner plutôt aux éleveurs et tous les professionnels concernés, ce qui permettra de créer de la richesse et des emplois. Secundo, pour aller vers une meilleure qualité de lait et avoir une gamme variée, la libéralisation des prix devient inéluctable car, selon M. Ziani, le prix fixé pour le litre de lait en sachet, à savoir 25 dinars, n'est possible qu'avec la subvention publique, étant donné que le véritable prix est de 35 dinars.

 Et de rappeler que si le prix d'achat du kilo de poudre est de 250 dinars, le transformateur ne le paye qu'à 159 dinars. Dans ce cadre, la libéralisation des prix à la vente stimulera les transformateurs à respecter la norme de dosage qui est de 112 grammes par litre.