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Malgré de nouvelles mesures: Les jet-skis font toujours peur

par J. Boukraâ

A la veille de la saison estivale, les jet-skis font encore parler d'eux. Cette année les autorités locales semblent décidées. Aucun hydroglisseur ne franchira le rivage s'il n'est pas muni d'un permis spécial (catégorie A), la carte de circulation et le document d'assurance et bien évidemment l'engin doit être immatriculé, affirme-t-on. Tous les organismes chargés de la de surveillance des plages, et à leur tête les gardes-côtes, les éléments de la gendarmerie nationale et la police dans certains plages ont été instruits pour veiller à l'application ferme de l'arrêté fixant les prescriptions spéciales de navigation et d'inspection des engins flottants nautiques à moteur pratiquant une navigation de plaisance et de loisir.

 C'est ce qu'a été annoncé par le wali d'Oran récemment en marge d'une réunion sur la préparation de la saison estivale. Tout utilisateur d'hydroglisseur qui ne respecte pas la loi régissant l'utilisation de ces engins sera sanctionné selon le degré de la gravité de l'infraction, a affirmé le premier responsable de l'exécutif.

 D'autre part, des bouées de balisage délimitant la bande de sécurité et les couloirs d'accès à la zone de navigation des jet-skis devaient être installées au niveau des quelques plages fréquentées par les amateurs des jet-skis, telle les Andalouses. La bande de sécurité des couloirs d'accès à la zone de navigation est fixée à 300 m de l'espace réservé à la baignade, alors que la zone de navigation est limitée en deçà de 2 milles nautiques à compter de la limite des eaux. La réglementation régissant l'utilisation des jet-skis existait sous forme d'un arrêté du ministère des Transports promulgué le 13 juillet 2003 mais n'était pas appliquée strictement.

 A Oran, le non respect des règles d'usage de cet engin est à l'origine de beaucoup d'accidents. Ces accidents ont fait des morts en 2005 et 2006. Au niveau de certaines plages d'Oran, l'espace des baigneurs est réduit, grignoté petit à petit par les jet-skis. Un autre problème, lié à la proximité de ces engins, est qu'ils provoquent des vagues supplémentaires qui peuvent effrayer les plus jeunes. Sans compter le bruit qu'ils émettent. Les amateurs des hydroglisseurs ne reculent devant rien, pas même devant le prix « choc » de ces motos nautiques. Il faut compter, pour la location, 3.000 DA la demi-heure. Certains jeunes ne rechignent pas devant le prix exorbitant. Devant les sensations que cela procure et, surtout, l'effet sur les autres, on ne compte pas.