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Khazrouna veut plus

par T. M.

Ils ont poussé un ouf de soulagement et se sont sentis revivre après que les rues de leur cité dite «des 500 logements à Khazrouna aient été refaites à neuf, les trottoirs retapés, l'éclairage public rénovés et même les espaces verts aient repris vie. Les habitants de cette cité se considèrent désormais des citoyens à part entière et ont oublié la poussière, la boue, les nids- de-poule, les ordures et les mauvaises odeurs, et ils en remercient vivement toutes les autorités qui ont concouru à ce renouveau.

 Pourtant, au milieu de toute cette joie, les habitants se sont rendus compte qu'il manquait quelque chose qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour eux et, surtout, pour leurs enfants. En effet, avec une asphalte neuve, sans trous et sans fioritures, les automobilistes s'en donnent à cœur joie et appuient sur l'accélérateur, faisant fi de toute précaution et constituent alors un danger certain pour les dizaines de piétons, grands et petits, qui traversent la rue pour jouer ou se rendre à l'école. Les vieilles femmes aussi peuvent être victimes de ces chauffards qui, malgré les nouvelles dispositions du code de la route, continuent de conduire sans se soucier des piétons ou des autres voitures.

 C'est donc un appel pressant qui est lancé aux autorités compétentes pour l'installation de ralentisseurs afin de tempérer un tant soit peu l'ardeur des conducteurs et éviter ainsi des malheurs aux habitants.

 D'un autre côté, les habitants de Khazrouna n'ont pu s'empêcher de parler du giratoire qui est en train d'être réalisé sur la double voie en direction de la ville de Blida et qui, au lieu de permettre une meilleure fluidité de la circulation, a rendu les choses encore plus difficiles car, sans être spécialiste, nous pouvons nous rendre compte que ce giratoire est trop grand par rapport aux deux voies qui ont été réduites comme peau de chagrin.

 En effet, les utilisateurs de cette voie se plaignent du véritable bouchon causé par ce giratoire qui leur fait perdre un temps précieux avant de le dépasser et de rouler alors à très grande vitesse pour rattraper le temps perdu.

 Outre cela, les conducteurs de bus se dirigeant vers Boufarik, Alger ou Douéra s'arrêtent juste après le giratoire et font tout pour bloquer la circulation afin de gêner leurs collègues transporteurs qui risquent de leur prendre des clients, et, bien entendu, tous les usagers sont aussi bloqués. De temps en temps, un véhicule de la police fait entendre sa sirène pour dégager la route mais dès qu'il est parti, le même manège reprend. Et, comme si tout cela ne suffisait pas, les piétons qui traversent la double voie en cet endroit augmentent la tension et ralentissent encore plus la circulation, ceci malgré la présence d'une passerelle à une cinquantaine de mètres de là.