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Le tribunal
criminel près la cour de Constantine a statué, hier matin, sur une affaire de
trafic de faux billets de banque en monnaie nationale, ainsi que le port d'arme
blanche prohibée, dans laquelle étaient impliqués 7 individus. Les accusés, en
l'occurrence C. Mohamed, et B .Mostepha, les principaux mis en cause, ainsi que
D. Sofiane, S .Salim, H. Fares, B.Aboud et M .Abdelaziz étaient tous présents
au box des accusés pour répondre de leurs actes.
Les faits de cette affaire, selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, remontent à la journée du 02 octobre 2007, au mois de ramadhan. B.Aboud se présenta chez un vendeur de gâteaux traditionnels pour l'achat de quelques sucreries. Mais le vendeur se rendit compte que les billets de 200 DA qui lui ont été remis étaient faux. Le surlendemain 4 octobre 2007, le même B. Aboud se présenta une deuxième fois chez le même commerçant pour acheter encore des gâteaux. Il sera tout de suite reconnu par ce dernier qui ira alerter les policiers qui étaient en faction au niveau du marché. Arrêté sur-le-champ, il fut découvert sur l'accusé 2 600 DA en faux billets. Il dira aux enquêteurs que c'est S. Salim qui lui a remis cette somme d'argent pour lui faire des commissions en ville. Appréhendé à son tour, l'accusé S. Salim fera part aux enquêteurs que c'est D. Sofiane qui lui a remis 5 000 DA et qu'il ne savait pas qu'il s'agissait de faux billets. Durant son interrogatoire, D.Sofiane dira aux policiers que c'est C. Mohamed qui lui a remis la somme de 65 000 DA, dont une partie sera remise à S.Salim. Ce dernier remettra également 5000 DA à l'accusé H. Fares, marchand de fruits et légumes de son état pour une éventuelle association avec lui. Quant à l'accusé M.Abdelaziz, il a été arrêté en possession d'un faux billet de 200 DA. Il avouera que c'est C. Mohamed qui lui a remis la somme de 40 000 DA à la suite d'une transaction commerciale. «Je ne savais pas que c'était de faux billets», dira-il. L'accusé B. Mostepha a déclaré pour sa part qu'il n'avait rien à voir avec cette affaire et que C. Mohamed l'a impliqué dans le but de se venger de lui parce qu'ils ont un différend familial. Poursuivant leurs investigations, les services de sécurité arrêteront l'accusé principal C. Mohamed, dans la ville de Tamlouka, dans la wilaya de Guelma. Tout un matériel de confection de faux billets de banque de 1000, 500 et 200 DA fut découvert chez lui. Appelés à la barre, les accusés ont rejeté en bloc toutes les accusations portées à leur encontre par la seule réponse unanime: «Nous ne savions pas que les billets étaient faux». Quant à l'accusé principal C .Mohamed, il niera devant le juge les faits qui lui sont reprochés. Dans son réquisitoire, le procureur à requis 20 ans de prison pour les deux accusés C. Mohamed et B. Mostepha, assortis d'une amende de 1 million de DA pour chacun d'eux, et 15 ans pour les cinq autres accusés, assortis d'une amende de 1 million de DA pour chacun. Les 7 avocats de la défense se sont relayés pour plaider les circonstances atténuantes pour leurs mandants si ce n'est la relaxe pure et simple pour certains. Après les délibérations, le verdict a été de 7 ans de prison à l'encontre de l'accusé C. Mohamed, assortis d'une amende de 500.000 DA, et 3 ans de prison pour chacun des accusés D.Sofiane, H. Fares, S.Salim, B.Aboud et M Abdelaziz, assortis d'une amende de 200.000 DA pour chacun, et enfin la relaxe pure et simple pour B.Mostepha. |
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