|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La trésorerie de
la société de distribution d'électricité et du gaz de l'Est (SDE), direction
intra-muros à la ville de Constantine, continue d'enregistrer des déficits
handicapants pour son développement.
Le phénomène, relève d'une fraude à laquelle la société peine à trouver une parade efficace et définitive sur le terrain. Il se monte à plus de un milliard de centimes pour l'exercice 2009 uniquement. C'est ce qu'on nous indique à la cellule de communication de la société, où l'on s'étonne de « la somme d'ingéniosités utilisées par certains usagers, pour consommer gratuitement de l'énergie au frais de la princesse, si l'on puisse dire. » Ainsi cette propension à tricher avec la Sonelgaz, de la part d'une frange de la population, est une manifestation un peu générale qui touche à des degrés divers tous les quartiers, avec une note particulière pour les cités populaires. Il est à rappeler que, dans ce cadre, le phénomène de la fraude concerne surtout l'énergie électrique, les astuces pour faire de même avec le gaz de ville, n'existant pratiquement pas est-il souligné. Les chiffres officiels de la SDE, fournis par ses quatre agences de perception sont éloquents en la matière. Ainsi, pas moins de 185 cas de fraude ont été enregistrés au niveau de l'agence de Sidi Mabrouk, qui regroupe plusieurs cités de la zone. Ces cas constituent un manque à gagner pour la société de près de 500 millions de centimes. Pour l'agence Cirta, qui sert de recette à tous les quartiers du centre-ville, le nombre de fraudeurs s'élève à 100 cas avec un préjudice financier équivalent à plus de 200 millions de centimes. Ce sont les deux dernières agences, celle de Belle vue et surtout celle de Bab El Kantara, qui se distinguent par des manques à gagner de moindre importance. Ce sont ainsi, 75 cas de fraude dans Bellevue, représentant des pertes de plus de 229 millions, et seulement 57 cas à l'agence de Bab El Kantara, avec un préjudice de plus de 127 millions de centimes. Ces résultats illustrent bien, les disparités qui existent entre les différents quartiers et cités intra-muros à la ville des ponts, en matière de fraude. Ceci sans parler de l'autre phénomène concernant le «branchement clandestin», qui demeure non quantifiable dans une large mesure, avoue-t-on. Cependant, l'espoir est grand, dit-on, que les délocalisations des habitants des quartiers populaires, du Bardo, de l'avenue de Roumanie et des autres qui ne manqueront pas de suivre, avec leur relogement dans des cités neuves, finiront par éradiquer un tant soit peu, ce phénomène du piratage. Pour ce qui a trait à la fraude proprement dite, l'on souligne plusieurs tentatives d'en limiter au moins l'ampleur, par le regroupement des compteurs dans des espaces fermés etc. De plus l'entreprise envisage sérieusement de créer des équipes spécialisées dans le contrôle pour la détection de la fraude. Enfin, l'on n'hésite pas à ajouter que les difficultés de la trésorerie de la Sonelgaz ne se limitent pas à ce problème de la triche de la part des particuliers. Els s'étendent aussi à de mauvais payeurs, même chez certaines administrations publiques. Pour 2009, les impayés se montent à plus de 32 milliards de centimes, représentant des retards dans le payement ou des sommes d'argent dues pour des travaux effectués par la SDE et objet de contentieux qui n'en finissent pas. |
|