37 étudiants de 3e année de la filière: Analyse, Contrôle et Traçabilité
des aliments, à l'USTO, sont en grève depuis plus de 10 jours et comptent ne
pas se présenter aux examens de fin d'année pour protester contre l'absence de
toute perspective de l'ouverture, à partir de l'année prochaine d'un master en
dépit du fait qu'ils ont été inscrits en LMD. Ces étudiants, constituant la
première promotion de la spécialité, estiment qu'ils ont été «leurrés», sinon
ils auraient dû s'inscrire dans une filière classique donnant droit à une
licence professionnelle leur permettant d'entrer dans la vie active. Dans une
correspondance adressée le 18 mai à l'administration de l'USTO, lui demandant
des clarifications quant à ce qu'ils considèrent comme une «volte-face », alors
que durant toute l'année on leur a assuré qu'ils pourront poursuivre leurs
études après la licence, les mêmes étudiants après avoir rappelé les textes
législatifs garantissant leurs droits de poursuivre leur cursus en
post-graduation, s'interrogent sur les «véritables raisons de cette décision,
pour le moins inattendue ».
De son côté, l'administration, par le biais du département concerné, a
répondu à la requête qu'elle qualifie de bien-fondé, tout en les informant que
le département a bel et bien conçu le programme relatif à l'ouverture du master
de la filière. Toutefois, cette proposition, lit-on, «n'a pas été déposée car
toute proposition du genre est conditionnée par celle d'un laboratoire de
recherche, agréé par la direction générale de la Recherche scientifique et du
Développement technologique (DGRSDT), relevant du ministère de tutelle ». Le
responsable du département précise qu'une proposition, en ce sens, a été
déposée et sera examinée prochainement et que l'ouverture d'un master ou d'un
doctorat dépend de l'aval de plusieurs commissions appelées à donner leurs
avis. Ceci étant, le département de biotechnologie «espère» obtenir l'agrément
pour le laboratoire de recherche qui ouvre droit à la création d'un master,
dont le dossier de création sera déposé à la prochaine session prévue pour
l'année 2011. Contactée à ce sujet, la responsable du département en question
reconnaît, d'une part, que cette condition n'a été apprise que tardivement et
que d'autre part l'inquiétude des étudiants est légitime étant donné qu'ils
risquent de passer une année blanche avec, néanmoins, la possibilité qui leur
est offerte afin de suivre les travaux pratiques.