|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les importations de produits alimentaires, véhicules et produits
pharmaceutiques ont chuté au mois d'avril dernier, alors que les recettes
d'hydrocarbures continuent de tirer vers le haut l'excédent commercial de
l'Algérie, indiquent des statistiques du Centre national de l'informatique et
des statistiques des Douanes (CNIS). Pour cette période, l'excédent commercial
a atteint 773 millions de dollars, boosté par une hausse de 21% des
exportations d'hydrocarbures à 4,11 milliards de dollars, contre une baisse de
3,5% des importations à 3,34 milliards de dollars. En fait, la baisse des
importations, en valeur, continue au mois d'avril, sur le sillage des mesures
draconiennes de la LFC 2009, qui a notamment réintroduit le crédit documentaire
pour toutes les opérations d'importation. Fatalement, la facture des achats à
l'international se réduit, avec un effet direct sur les importations de biens
alimentaires.
Selon le CNIS, cette baisse des importations des produits alimentaires est de 10,46% à 471 millions de dollars contre 526 millions de dollars à la même période de 2009. Sur ce segment, trois produits ont enregistré une baisse notable: les importations de viandes, des céréales, semoule et farine, des sucres et produits de confiserie. Pour les viandes, la facture est tombée de 41,16% à 10,72 millions de dollars contre 18,22 millions de dollars à la même période en 2009, les céréales et produits dérivés de 34,15% à 153,2 millions de dollars (contre 233 millions de dollars), alors que les sucres et dérivés baissent de 31,43 % à 19,44 millions de dollars (contre 28,35 millions de dollars). Pour autant, les importations de lait et dérivés grimpent de 10,8% à 91,62 millions de dollars, les légumes secs de 2,69% à 16,44 millions de dollars et le café et le thé de 1% à 21,64 millions de dollars. Mais, les autres biens non alimentaires enregistrent une baisse drastique: les achats de médicaments reculent de 29,32% à 112 millions de dollars contre 158,48 en avril 2009, les importations de véhicules de tourisme reculent de 29,81% à 113 millions de dollars contre 161 million de dollars une année auparavant. La suspension du crédit automobile introduite par la LFC 2009 y est pour beaucoup dans le recul des achats de véhicules neufs, selon des observateurs. Globalement, la baisse des achats à l'international des produits non alimentaires, qui représentent 10,36% de l'ensemble des importations, s'est établie à 37,77%, passant de 556 millions de dollars en avril 2009 à 346 millions de dollars au mois d'avril 2010, selon les chiffres du CNIS. Le secteur automobile est touché de plein fouet: il concentre à lui seul la baisse la plus importante des importations durant cette période, avec un recul de 62,76% à 19,63 millions de dollars contre 52,71 millions de dollars en avril 2009. Les chiffres du commerce extérieur du mois d'avril confirment en fait la tendance générale observée durant le 1er trimestre 2010. La balance commerciale avait au 1er trimestre enregistré un excédent de 4,38 milliards de dollars. Selon les statistiques du CNIS, l'excédent de la balance commerciale algérienne a été dopé par une hausse des exportations d'hydrocarbures, qui se sont chiffrées pour cette période à 13,8 milliards de dollars (en hausse de 32,8%), alors que les importations ont atteint les 9,4 Mds de dollars (en baise de 6,8%). La baisse de la facture des importations au 1er trimestre 2010 a touché les produits de consommation non alimentaires qui sont passés à 1,28 milliard de dollars contre 1,39 milliard de dollars à la même période en 2009 (-7,55%). Ces produits sont en effet les médicaments dont les importations ont enregistré une diminution plus ou moins importante de 12,48%, passant à 326 millions de dollars contre 372 millions de dollars à la même période une année auparavant. Cette baisse des achats de médicaments à l'international explique en fait bien des pénuries de certains types de produits. Pour le second trimestre 2010, la chute des importations sera encore plus importante, selon des économistes, selon lesquels «il y a actuellement un déclenchement de freins concernant les importations effectuées pour des produits de base, n'entrant pas directement dans les secteurs économiques productifs». |
|