Douze jours sont passés depuis l'effondrement partiel survenu au n°2 rue
Hammou Boutlélis au centre-ville d'Oran, sans que les pouvoirs publics n'aient
manifesté « le moindre égard pour les habitants ne serait-ce que sur le plan
moral ». Composé de deux étages, l'immeuble en question est désormais sans
escaliers, depuis l'effondrement total de ces derniers. Les familles qui sont
contraintes, depuis maintenant près de deux semaines, d'utiliser une échelle de
fortune pour accéder à leurs logements, s'estiment «abandonnées» par les différents
services locaux. «Mis à part une visite effectuée deux jours avant
l'effondrement par les éléments de la protection civile pour constater la
fragilité extrême des escaliers et autre visite effectuée par deux
représentants des services techniques également avant la survenue du sinistre,
aucun responsable n'est venu nous voir après le drame », affirme une habitante
de l'immeuble. Aussi, témoigne-t-elle, l'absence d'escalier contraint les
personnes âgées ou malades comme son mari qui est handicapé moteur à ne pas
quitter la maison. Et d'ajouter : « Nous sommes allés frapper à toutes les
portes, OPGI et daïra notamment, pour nous porter assistance. On nous a dit de
patienter. Alors on patiente ! »