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« Ils ont accompli, à la fleur de l'âge,
leur devoir sacré en offrant leurs vies à la patrie colonisée et martyrisée. Ne
les oublions pas et faisons en sorte que leur souvenir, et celui de cette
journée historique du 19 mai 1956, se perpétuent de génération en génération».
C'est par ces mots, pleins d'émotion, que s'exprima le docteur Saâdane Chebaïki, recteur de l'université Dr Yahia Farès de Médéa, à l'ouverture de la conférence entrant dans le cadre de la commémoration du 54ème anniversaire de la «Journée nationale de l'étudiant» qui est célébrée le 19 mai de chaque année. Une commémoration qu'a abritée, en cette journée printanière de mercredi dernier, l'université Dr Yahia Farès de Médéa et à laquelle étaient présents les autorités locales civiles, militaires et religieuses, le corps professoral universitaire, les représentants de la société civile, d'anciens moudjahidine ainsi qu'un grand nombre d'étudiantes et étudiants. Une commémoration qui avait commencé par la levée des couleurs au rythme de «Kassaman», le dépôt de gerbes de fleurs au pied de la stèle érigée dans la cour de cet établissement universitaire et la lecture de la Fatiha à la mémoire de tous les chouhada tombés au champ d'honneur, dont un grand nombre d'étudiants et surtout de lycéens. Suivra ensuite la visite d'une riche exposition de photos, tenue dans le hall de la salle des laboratoires, rappelant au souvenir de tous ces jeunes élèves du lycée Docteur Mohamed Bencheneb de Médéa, morts en martyrs pour la patrie. Des martyrs et une date dont le Dr Saâdane Chebaïki dira, lors de son intervention: «ils nous sont et resteront à jamais très chers car ils symbolisent la bravoure et la prise de conscience politique précoce qui caractérisaient la très grande majorité des lycéens et des étudiants». Une date, le 19 mai 1956, dont M. Bachir Rouis dira, lors de sa longue intervention : «elle était venue pour, justement, libérer l'esprit patriotique qui couvait parmi les étudiants musulmans, et les lycéens que nous étions, partagés entre les cours au lycée et ceux dans les médersas. Notre départ vers le maquis, signifiait la rupture définitive avec le système colonial dans lequel vivait le peuple algérien. Ce qui avait fait dire au chahid Larbi Ben M'hidi que la révolution armée était, désormais, devenue intellectuelle». Une longue conférence qui a été suivie d'un débat très riche. A noter enfin, la présence de son Excellence Brahim El-Ghali, ambassadeur de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), durant cette conférence animée par M. Bachir Rouis. |
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