|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
C'est la question que se pose aujourd'hui
la majorité des allocataires retraités de Béni-Saf. Ces derniers se voient,
depuis la centralisation du fichier «AF» (allocations familiales) au niveau du
centre payeur principal - mesure prise en avril 2009 par la CNAS de Aïn
Témouchent -, obligés de se déplacer jusqu'au chef-lieu de la wilaya pour
renouveler ou mettre à jour le dossier personnel. Tous ceux qui sont venus à
notre rencontre désapprouvent en bloc cette mesure même si, dit-on, elle permet
le contrôle des paiements. Si l'on croit une source proche de sa direction, la
CNAS gère aujourd'hui un fichier d'environ 20.000 allocataires.
A Béni-Saf, sur les 4.500 allocataires que compterait le centre payeur, quelque 20% sont des retraités dont certains sont sexagénaires, voire octogénaires mêmes. «Alors comment exiger à une personne âgée d'aller jusqu'à Aïn Témouchent encore que parfois faire le pied de grue pendant plusieurs heures», tonna L.B.M. Ce dernier est ensuite relayé par un de ses compagnons: «Parfois, quand ce n'est pas le bon jour d'accueil, certains sont obligés de rebrousser chemin pour revenir le lendemain». Il est certes que continuer à percevoir les allocations familiales n'est pas leur seul moyen de vivre mais, comme dira le second retraité, «ça aide». De ces retraités, il y a de ceux qui se sont convertis en correspondants sociaux bénévoles, par exemple se chargeant de déposer les dossiers de personnes inaptes ou alitées. Et souvent au niveau du guichet, on refuse de leur «prendre» les documents. De la sorte, à ces vieilles gens d'aller jusqu'au centre payeur principal, qui se trouve presque sur la sortie Est de la ville de Aïn Témouchent. Ceux qui n'habitent pas sur une ligne de transport directe, comme par exemple à Sidi Safi, ils sont souvent tout le temps obligés de changer de correspondance. L'on saura que le même problème se pose pour les retraités non-salariés (ex-commerçants). Alors l'on s'interroge finalement à quoi sert un centre payeur de proximité quand il ne dispose pas d'un service qui gère le fichier AF sinon de collecter les dossiers de retraités. Enfin, ce que l'on puisse dire le moins, c'est qu'un retraité est un être humain qui a sacrifié tant d'efforts dans sa vie, il mérite plus d'attention. |
|