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La reprise du travail des cheminots de Constantine a eu lieu d'abord
timidement dimanche dernier, à 23h4O exactement, par la mise en marche de deux
trains de carburants, l'un en direction de Sétif et l'autre vers Batna. Le
lendemain matin, lundi 17 mai, le rapide Constantine-Alger de 6h4O a redémarré,
mais avec peu de voyageurs, l'information n'ayant pas bien circulé, dit-on à la
gare centrale, et avec lui tout le programme des dessertes régionales faites
par les autorails assurant les liaisons vers Skikda, Tébessa et M'sila, suivi
par un certain trafic de marchandises, assurent les mêmes cheminots.
Côté travailleurs, ce n'est pas à vrai dire l'euphorie, mais une certaine satisfaction se lisait hier sur leurs visages. «On est tous allés au charbon juste après l'annonce qui a été faite la veille par télex signifiant l'accord intervenu avec la direction générale. «C'est un grand acquis à mettre à l'actif des travailleurs des chemins de fer, et des travailleurs seulement», a tenu à souligner un groupe de cheminots que nous avons contacté hier après-midi et qui travaillaient «normalement» à la gare centrale de Constantine. Ceux-ci avaient le sentiment d'avoir «remporté une victoire méritée», après que la direction de l'entreprise, selon le télex reçu, eut cédé sur leur principale revendication, à savoir l'application de l'article 52 de la convention collective avec effet rétroactif à partir du mois de janvier 2O1O. «Normalement, cet article, qui stipule qu'un cheminot ne devrait pas être rémunéré en dessous du SNMG, devait entrer en application en 1997», rappelle un cheminot. Et d'ajouter : «mais ce n'est qu'une étape de la lutte que nous sommes décidés à mener seuls pour l'application totale de tous les points de la convention». |
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