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Selon les statistiques: De plus en plus d'Algériennes touchent à la cigarette

par Djamel B.

Le tabagisme chez les femmes connaît une augmentation alarmante. C'est ce qu'a annoncé hier, la coordinatrice de la santé universitaire du secteur sanitaire de Sidi M'hamed, Dr Leila Boulaâras, qui a tiré la sonnette d'alarme, face aux proportions prises par ce phénomène. Mme Boulaâras, qui intervenait à l'occasion d'une journée de sensibilisation, dans le cadre de la Journée mondiale du tabagisme, a fait état d'une hausse sensible du tabagisme parmi la population féminine, en Algérie. L'intervenante a tenu aussi à signaler que ce phénomène n'est plus limité aux milieux universitaires, précisant que fumer le narguilé pendant une heure équivalait à 200 cigarettes par jour, selon l'OMS. Pour sa part, le chef de la clinique des maladies respiratoires à l'hôpital Mustapha Bacha, M. Salim Nafti, a mis l'accent sur les 25 maladies générées par le tabagisme dont 85% touchent l'appareil respiratoire, 30% le cœur et les vaisseaux et 8% causent le cancer. «Le monoxyde de carbone, l'un des composants de la cigarette, est la matière la plus toxique et passe directement aux poumons pouvant causer l'asphyxie; tout comme la nicotine qui agit sur le cerveau et accentue la dépendance à la cigarette, a-t-il ajouté. Le même spécialiste a, aussi, mis en garde contre la consommation des cigarettes «light» qui contiennent des matières à même d'accentuer la dépendance à la cigarette.    Pour sa part, le recteur de l'Université d'Alger, M. Tahar Hadjar, a appelé à poursuivre la lutte contre le tabagisme en milieu universitaire rappelant les résultats obtenus par l'université depuis l'annonce, il y a deux ans de la campagne «Université sans tabac ».

 Selon les résultats de l'une des enquêtes les plus approfondies, jamais réalisées au Moyen-Orient et en Afrique, sur l'opinion des médecins sur le tabagisme et le sevrage tabagique, 92% d'entre eux considèrent qu'aider leurs patients à arrêter de fumer fait partie de leur rôle. L'intervention d'un médecin améliore les chances du fumeur de réussir son sevrage par le biais d'une évaluation, d'un traitement et d'un soutien appropriés. La même étude a révélé que neuf médecins sur dix pensent que fumer est plus dangereux pour la santé à long terme d'un patient que d'autres facteurs tels que l'obésité, le manque d'exercices, la consommation d'alcool ou l'usage de stupéfiants. La nicotine, présente dans le tabac, engendre une très grande dépendance, créant chez le fumeur un besoin insatiable, aussi bien physique que psychologique. C'est la raison pour laquelle de nombreux fumeurs, en dépit de leurs meilleures intentions, ne peuvent surmonter les symptômes de sevrage et renoncer au tabagisme. Même parmi les fumeurs qui réussissent à se libérer de leur dépendance, nombreux sont ceux qui rechutent. Prendre la résolution d'arrêter de fumer peut réduire les risques de contracter un certain nombre de maladies, pour la plupart mortelles, liées à l'usage du tabac, telles que les crises cardiaques, le cancer, les maladies respiratoires ou les attaques cérébrales. Selon des spécialistes, en Algérie, 1.500 personnes meurent, chaque année, du tabac.