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Tipasa: Les locaux pour jeunes non distribués

par Larbi Houari

Sur les 2.800 locaux en chantier ou réceptionnés dans les dix daïrate de la wilaya de Tipasa, plusieurs élus locaux disent ne pas procéder à leur distribution immédiate pour des raisons diverses. Ces motifs sont à l'origine d'un ras-le-bol citoyen exprimé soit par des critiques acerbes à l'adresse de leurs élus, soit souvent par un mécontentement porté quelquefois sur la place publique.

 Dans la commune de Nadhor, située à six kilomètres du chef-lieu de wilaya, plusieurs locaux, finalisés, demeurent étrangement fermés. Les citoyens s'interrogent. Pourquoi leur distribution n'a-t-elle pas eu lieu ? Sidi Moussa, une autre commune rattachée à la daïra de Sidi Amar, située à 70 kilomètres d'Alger, dispose de quelques locaux professionnels, répartis dans deux de ses agglomérations secondaires. Ces locaux, très coquets d'apparence, sont soumis aux dégradations naturelles et humaines. Ils font quand même la fierté des résidents qui espèrent vainement. Dada Ali, un septuagénaire de Sour El-Roumane, une agglomération dépendant de Sidi Moussa, est confiant: «Ils ont promis à mes deux enfants chômeurs qu'ils bénéficieront des locaux fermés, que vous voyez là-bas», nous confie-t-il.

 Cherchell, un autre chef-lieu de daïra, dispose en effet de son quota de 100 locaux professionnels. Mais les 54 locaux du lotissement Kaïd Youcef de Cherchell, bien que finalisés, décorés, restent toujours fermés, malgré que le wali de Tipasa ait constaté leur finalisation depuis plus de six mois.

 Mais combien de ces 2.800 locaux professionnels ont-ils fait l'objet d'affectation durant le dernier mandat des élus locaux. Très peu, selon l'avis des citoyens. Cette situation se constate de visu, en apercevant les rideaux baissés ou les portes fermées de ces locaux. Les citoyens et les jeunes Cherchellois, interrogés, diront que ces locaux fermés vieillissent et se dégradent à vue d'œil malgré l'insistance et les recommandations du wali de Tipasa pour procéder à leur distribution.

 Le même handicap se pose pour la ville de Tipasa, qui avait lancé la réalisation au centre-ville de 22 locaux à usage professionnel construits sur une surface bâtie de 384 mètres carrés avec un rez-de-chaussée et un 1er étage de 16 locaux, tandis que sur l'autre aile, on y retrouve 6 locaux. L'ensemble a nécessité une enveloppe qui avoisine près de deux milliards de centimes. Le démarrage des travaux qui a eu lieu en octobre 2007 devait permettre la réception de ces locaux dans les dix-huit mois suivants. Ce qui n'a pas été le cas. La situation reste toujours en stand-by. Ainsi, malgré une application, effective dans la wilaya de Tipasa, de l'instruction du président de la République, en vue de réaliser les 100 locaux professionnels par commune, et malgré les efforts importants consentis par l'exécutif de la wilaya dans ce domaine, cette instruction reste toujours à l'état de travaux inachevés ou de locaux fermés.