La célébration de la journée mondiale de la
sage-femme, tenue cette semaine à l'EH Docteur Benzerdjeb d'Aïn Témouchent, a
été une enième occasion pour susciter le problème du statut que les
pratiquantes oeuvrent sans cesse à faire aboutir. Ceux, parmi l'assistance
venue nombreuse, et celles invités à s'exprimer ont été unanimes sur le fait
que les sages-femmes travaillent dans des conditions difficiles et
inappropriées, un manque que l'autorité chargée de la santé essaie d'atténuer
en fonction des moyens dont elle dispose. L'occasion est double car la veille
le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s'est
exprimé pour annoncer qu'une cagnotte de pas moins de 150 milliards de dinars a
été allouée à son secteur pour lancer des opérations de réhabilitation des CHU,
EH et autres structures hospitalières.
Par
ailleurs les conférenciers ont saisi l'opportunité pour parler des cancers du
sein et du col de l'utérus, deux pathologies ayant fait l'objet de plusieurs
campagnes de sensibilisation à l'endroit des femmes. Sur ce plan, il est
indispensable de mentionner la gratuité des soins pour toutes les femmes
démunies non affiliées à la CNAS. L'un des professeurs invités à s'exprimer
avait laissé entendre que le cursus de formation de la sage-femme va s'étaler
sur une durée de cinq ans. Le rang qu'il faut attribuer aux nouvelles recrues
serait équivalent à celui d'un généraliste, croit-on savoir. Cette information,
nous la prenons sous réserve car elle est en discussion. Cependant les volets
liés aux gardes vides, au renforcement des spécialistes au niveau des hôpitaux
n'ont pas eu l'espace souhaité dans les discussions mais les responsables
habilités sont au courant de ces insuffisances qui interviennent le plus
souvent pendant la période des congés.