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Un guichet unique, des plaintes et des explications

par A.El Abci

L'ouverture de guichets polyvalents, dits guichets uniques, d'abord au niveau de la recette principale de Constantine avec un projet d'extension à près de 16 bureaux supplémentaires dans toute la wilaya, ne semble pas faire que des heureux parmi les usagers. En effet, certains de ces derniers y trouvent des couacs et se plaignent par exemple «que pour l'achat d'un simple timbre-poste, opération qui s'effectuait de façon relativement aisée auparavant par le biais du système traditionnel, a cessé d'être une mince affaire actuellement». Et d'indiquer que, «maintenant, il faut être muni d'un ticket et attendre son tour. Et en fonction du numéro obtenu, on est obligé de prendre son mal en patience jusqu'à ce que défilent la centaine de clients qui se sont présentés auparavant.»

Et de déplorer que «pour l'acquisition d'un simple timbre ou l'envoi d'une lettre recommandée, l'usager de la poste est ainsi obligé de perdre une demi-heure, voire plus. D'accord pour la modernisation des différentes opérations effectuées aux guichets, mais certainement pas au détriment de l'usager et surtout pas de cette manière», commentent-ils.

 Ils précisent, enfin, s'être inquiétés auprès des agents de sécurité de la poste qui, systématiquement, les invitent à prendre un ticket et d'attendre l'affichage de son numéro. Selon des sources responsables dans l'administration locale d'Algérie poste, à qui la question a été posée, le guichet unique «constitue en réalité une avancée sans précédent dans l'amélioration de la fourniture de prestation de qualité aux clients, avec des temps d'attente écourtés devant les guichets, la réduction des erreurs, etc. «Toutefois, disent-ils, certaines prestations sont toujours traitées manuellement et non encore informatisées, justement comme la vente des timbres ordinaires et fiscaux, le payement des mandats, celui de la liste des bénéficiaires des pensions de la direction de l'Action sociale (DAS), les dépôts de courrier des lettres.» Et de préciser qu'il s'agit là «d'environ 10 % de prestations qui demeurent «offertes» hors guichets uniques, ce qui pose encore des problèmes auprès d'usagers qui pensent, à tort, que toutes les opérations sont informatisées et passent par le guichet polyvalent.

 En vérité, des indications désignant les guichets qui vendent les timbres ou qui s'occupent des payements des mandats ont été maintenues. En plus, dans le bureau de poste, il y a toujours un agent chargé justement de l'orientation et de diriger les clients qui ont besoin de renseignements. Et d'ajouter qu'en tout état de cause, la solution définitive à ces déficits d'information et d'orientation réside dans la création d'un «espace boutique» où les opérations de vente de simples timbres se feront par le biais de distributeurs automatiques. Projet qui serait tout à fait justifié dans les grandes villes et auquel les cadres d'Algérie Poste réfléchissent actuellement, nous susurre-t-on.