Monsieur Xavier
DUVAUCHELLE, directeur du programme de «Handicap International», a séjourné
avant-hier à Oran. Lors de son passage dans cette ville, ce responsable de
cette ONG a rencontré les responsables de la Fédération nationale des
associations des parents d'élèves. Les deux parties ont convenu d'élaborer un
programme de travail destiné aux enfants handicapés, qui sera soutenu par cette
ONG. Il est demandé à cette association de présenter un programme d'action qui
doit être éligible pour financement par cette ONG. Soulignons que c'est la
première fois qu'un responsable de ce niveau de «Handicap International passe à
Oran. Aussi, on ignore s'il a pu avoir des contacts avec les associations se
chargeant des enfants handicapés à Oran ou non. Ajoutons que cette ONG, dans le
cadre de son projet pluriannuel 2006-2011, soutient au moins trois projets : le
premier à Sétif, en partenariat avec l'association des parents d'enfants
infirmes moteurs d'origine cérébrale; le second à Aïn Taya avec l'association
nationale de soutien aux enfants handicapés El Baraka; et, enfin, un projet
avec l'association «Ecole, Famille et prise en charge psychosociale» de
Boumerdes. Donc, tout porte à croire que le déplacement de Monsieur Xavier
DUVAUCHELLE s'inscrit dans le cadre de ce qu'on pourrait appeler la prospection
pour élargir le champ d'intervention de son ONG au niveau d'Oran et, partant, à
tout l'Ouest algérien. En dehors des interventions en situation d'urgence (lors
des catastrophes naturelles), cette ONG travaille sur un projet dit «de développement
inclusif». En clair, le projet consiste à faciliter l'insertion et
l'inscription (au sens large du terme) des enfants handicapés dans le réseau
des écoles publiques. Cette perspective, selon ses concepteurs, vise en dernier
lieu à briser l'enfermement social dont souffrent les handicapés à travers le
monde et en Algérie. Pour cela, H.I entreprend un travail de formation sur
«l'éducation inclusive», thème nouveau en Algérie. Cette formation cherche à
doter ses destinataires d'outils théoriques et pratiques leur permettant de
s'acquitter de la tâche d'éducation des handicapés. Par ailleurs, H.I. incite
ses partenaires à une meilleure connaissance et maîtrise du territoire que
l'association ou l'institution partenaire couvre. Dit plus simplement, H.I.
exige de ses partenaires de lui fournir le chiffre exact des enfants handicapés
concernés par les projets auxquels elle participe à leur financement. Par
ailleurs, avec le concours de ses partenaires, H.I. projette l'élaboration d'un
guide pratique de l'éducation inclusive propre au contexte algérien. En somme,
cette ONG vise à changer ce que porte la société (à commencer par les proches)
sur les handicapés, condition sine qua non de leur réelle insertion sociale.
Jusqu'ici, H.I. a réussi à ouvrir, en partenariat avec l'association «Arts et
création», et à aménager deux salles de cours pour enfants hospitalisés dans un
établissement hospitalier à Métlili au sud de Ghardaïa. Cette réalisation,
jugée innovante notamment dans cette région, a eu lieu au cours du second
semestre de l'an dernier. Par ailleurs, elle a initié des projets de
sensibilisation sur les dangers des mines datant de l'époque coloniale. Ce
projet a concerné six wilayas.