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Coupes africaines: Tir groupé des clubs algériens

par Adjal L.

Après l'ESS et le CRB, voilà que la JSK se qualifie à la phase des poules de la ligue des champions d'Afrique. Trois clubs Algériens encore en course en compétitions continentales, c'est un exploit inédit et plutôt rassurant. En effet, on n'a de cesse de signaler le niveau - disons moyen - du football algérien. Cette restriction concernant sa qualité est due à la disponibilité des moyens de la plupart des clubs. Et, si des différences dans ce domaine existent, elles sont le fait de la manière dont sont utilisés ces moyens financiers, certains présidents manquant de pragmatisme. En tout cas, ce beau tir groupé vient, encore une fois, prouver que le football national recèle des qualités de base qui ne demandent qu'à être développées. L'ESS, sous la baguette de son président Serrar, fait preuve d'une remarquable régularité depuis quelques années, comme l'atteste son parcours en coupes africaine et arabe. S'il y a un club qui semble prêt pour le grand saut dans le professionnalisme, c'est bien l'Entente. Car, en dépit du changement d'entraîneurs et des méthodes qui en découlent, l'équipe-phare de la cité de Aïn Fouara affiche une séduisante stabilité.

 Le cas de la JSK est à citer en exemple, car il existe bien des similitudes avec l'ESS.

 Car, à Tizi Ouzou aussi, c'est un ancien joueur, Hannachi, qui tient les rênes fermement, résistant à plusieurs crises qui auraient emporté un club autre que la JSK. Hannachi, en habile gestionnaire, a signalé l'absence d'assistance du MJS en matière de déplacements à travers le continent africain, très coûteux, il faut le dire. L'avènement du professionnalisme réglera ce problème d'importance capitale. Quoi qu'il en soit, sur le plan purement technique, l'ESS et la JSK sont des clubs sur lesquels on peut compter.

 En raison, répétons-le, de leur gestion pour des connaisseurs sincères et dévoués, et, d'autre part, par la qualité de leurs effectifs toujours compétitifs, en dépit de certaines retouches. On en arrive au CRB, toujours à la recherche de son glorieux passé. De toute évidence, le Chabab ne possède pas les mêmes moyens que l'ESS et la JSK. Son mérite n'est que plus grand, sans oublier les multiples turbulences subies ces dernières saisons. Le président Kerbadj a compris que rien ne vaut la stabilité. Aussi, après de malheureuses expériences, il a rappelé Mohamed Henkouche qui connaît fort bien la maison. Sa grande expérience a permis au CRB de s'octroyer sa part de gâteau en ce qui concerne les trophées, avec une Coupe d'Algérie. Entre les trois clubs, disons-le, il existe une dominante technique qui explique cette réussite, à savoir un jeu collectif qui est la spécificité numéro un du football algérien. Si l'équipe nationale va nous représenter au Mondial 2010 avec une grosse ossature professionnelle, les clubs locaux prouvent que la pâte existe et ne demande qu'à être travaillée de façon rationnelle et intelligente. Ce court tour d'horizon ne serait pas complet si on omettait de signaler le travail qui s'effectue au niveau des académies déjà existantes et dont les promesses sont des plus séduisantes.