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L'histoire est le déroulement de la vie,
elle décrit les faits événementiels, les narre en détail et les raconte aux
générations montantes pour que la mémoire collective retienne les grands
moments historiques notamment ceux évoquant les douleurs et les malheurs, les
peines et les souffrances, la marginalisation et l'aliénation, les injustices
et les privations.
Le 8 mai 1945, date témoignant la barbarie du colonialisme français et pendant laquelle plus de 45.000 Algériennes et Algériens ont péri sous les feux nourris de l'aviation de l'armée française, était cette fois-ci au cœur de l'histoire contemporaine de l'Algérie à Hammam Bou-Hadjar, dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Jamais dans son histoire la ville des bains et des saints ne s'est préparée pour commémorer un événement historique de ce rang. Il a été hissé assez haut. Ce qui autorise à le croire est la décision politique prise pour baptiser la place publique et son vaste jardin devenu à partir de cette année «jardin public 08 Mai 1945». Certainement c'est une réconciliation non pas uniquement avec Guelma, Kherrata, Sétif et autres régions de l'est du pays, mais aussi avec l'histoire. Ce jumelage a un sens extraordinaire et ceux qui ont pris part aux festivités et ont écouté l'allocution prononcée attestent et confirment ce penchant politique qui place l'événement dans son contexte politique approprié. A vrai dire, ce qui s'est passé ce 08 mai 2010 à Hammam Bou-Hadjar fait revivre l'observateur des séquences inoubliables et ineffaçables et lui rappelle les années premières de l'indépendance où le patriotisme et nationalisme étaient comme les deux faces de la même monnaie. Plusieurs activités ont été à l'affiche telles que une exposition photos sur l'événement, présentation de pièces théâtrales et de chants patriotiques. Hammam Bou-Hadjar reprend ses droits historiques et son rôle d'avant-garde. Faudrait-il que ce marquage ne soit pas éphémère et constitue une réelle rupture avec la monotonie. |
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