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Annaba: Les habitants de la cité du 8 Mars reviennent à la charge

par Hocine Kedadria

Ils étaient plusieurs dizaines de citoyens à observer un sit-in devant le siège de la wilaya d'Annaba pour contester l'usurpation d'un espace vert que les habitants de la cité du 8 Mars se le réservent pour leur détente. Cette contestation est revenue après deux années, du fait que la première et pour le même motif avait été observée en 2007 et le chantier qui devait être lancé à cette période pour la construction de logements avait été arrêté. Croyant avoir obtenu gain de cause en espérant bénéficier d'un projet des services communaux pour aménager le terrain en question en une esplanade verte, les habitants de la cité avaient été choqués par la tentative de reprise des travaux par une autre entreprise, qui a été d'ailleurs empêchée pour cela.

 «Nous sommes contraints d'agir de la sorte et nous sommes forts des directives de l'Etat à préserver les espaces verts. Nous voulons donner vie à notre cité et au lieu que l'on nous étouffe avec du béton, nous voulons que nos enfants puissent respirer», nous a dit un membre du comité du quartier qui a souligné que le groupe qui avait été reçu par le wali, pour la circonstance, avait été orienté vers l'APC. «Nous avons argumenté notre position et nous espérons une solution rapide», nous a dit notre interlocuteur en nous rappelant les dispositions pises par l'Etat en ce qui concerne les atteintes aux espaces verts. En effet, la loi sur les espaces verts conditionne tout octroi de permis de construire à des conditions de respect des espaces en question. «Toute demande de permis de construire est refusée si les espaces verts sont menacés ou si la réalisation du projet entraîne la destruction du couvert végétal. C'est ce que dit la loi», nous a encore dit notre interlocuteur pour étayer un peu son argumentation et sa détermination à aller jusqu'au bout de son engagement. Sur les lieux, des tas de sable et de graviers ont été entreposés aux fins de démarrage du chantier. Un chantier qui ne risque pas de voir le jour du fait du bras de fer qu'engagent les citoyens avec l'entrepreneur.