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Le vice-président
de l'association des producteurs de lait de la wilaya de Constantine, le
directeur de l'agroalimentaire du groupe Giplait, le vice-président du Comité
interprofessionnel du lait (CIL), qui représente également l'Office national
interprofessionnel du lait (Onil ), un représentant de l'unité de
transformation Safilait et enfin un représentant des services agricoles de la
wilaya se sont rencontrés, jeudi dernier, pour débattre sur plusieurs points
soulevés par le représentant de l'association des producteurs de lait M. Hilmi
Mostafa. Ces points s'articulent particulièrement sur le non-payement par
l'Onil et ce, depuis cinq mois, de la prime de soutien de 12 dinars par litre
accordée aux éleveurs dont le lait a été collecté et remis à la laiterie
dépendant de Giplait. Il a été aussi question de la régularisation des
documents et autres conventions établis entre les éleveurs et la laiterie, le
respect de la résolution au niveau du comité interprofessionnel du lait
concernant le prix de base du litre de lait à 30 DA.
Le représentant des producteurs de lait insistera aussi, durant son intervention, «sur la nécessité de payer le lait suivant sa qualité physico-chimique et bactériologique (taux de matières grasses et autres). L'obligation de réceptionner le lait collecté à des heures acceptables par la laiterie Giplait a été souhaitée, ainsi que le renforcement de la fourniture de l'aliment concentré aux éleveurs à un prix négocié et payable sur la production du lait. Enfin, il propose des facilités aux éleveurs pour l'acquisition de cuves réfrigérées, une assurance technique pour l'hygiène et enfin le suivi sanitaire et l'alimentation pour les animaux. Concernant le non-payement de la prime de soutien de l'Etat de 12 DA, le représentant de l'Onil dira que «le blocage se situe au niveau des dossiers de éleveurs qui sont incomplets comme, par exemple, l'absence de certificat sanitaire, la carte d'éleveur, etc. Ceci provoque une discordance au niveau de Giplait vis-à-vis de l'Onil, et d'ajouter que «si les dossiers ne sont pas conformes, il ne peut y avoir de payement. Sur ce volet, dit-il, nous avons sollicité les responsables de Giplait de procéder au payement des éleveurs qui livrent leur lait à Giplait, en attendant la régularisation des dossiers. Mais Giplait n'a pas voulu faire cet engagement», ajoute encore M Haroun Mohamed. Le directeur de l'agroalimentaire du groupe M. Souiki a, de son côté, récusé ces allégations et rejette la responsabilité de ce retard sur l'office du lait. Ce à quoi rétorque le représentant des éleveurs: «Tous les éleveurs qui livrent leur lait à Giplait sont identifiés par la chambre d'agriculture ainsi que les services agricoles, et pour nous producteurs, ce retard dans le payement de la prime n'a pas sa raison d'être car, clame-t-il, pourquoi bloquer ceux dont les dossiers sont conformes ?» Par ailleurs et sur un autre registre, le représentant des producteurs de lait fera état que très peu d'éleveurs bénéficient des 50 centimes par litre de lait produit pour la matière grasse. De plus, il sollicite des moyens pour les collecteurs afin de déterminer à la source le taux de matière grasse, la production de chaque éleveur. Enfin, faute d'accord obtenu lors de ces débats, rendez-vous a été donné à Alger, la semaine prochaine, pour aplanir ces différends, car si l'Onil gère les fonds de cette filière, Giplait jouit aussi de son autonomie. Et entre les deux, les producteurs de lait restent dans l'expectative. |
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