La prise en charge des toxicomanes et notamment la loi 04-18 du 25
décembre 2004 sera au centre des débats d'une rencontre régionale qui se
tiendra les 12 et 13 du mois en cours à Oran. Organisée par l'Office national
de lutte contre la drogue et la toxicomanie, la rencontre traitera notamment du
crime, de la drogue, des différents aspects socio psychologiques et légaux liés
à ce phénomène de l'addiction à la drogue.
Cette rencontre de deux jours
prévoit des communications sur le rôle de la société civile dans la lutte et la
prévention contre la toxicomanie. Les moyens modernes de traitement des
affaires liées aux drogues donnent au juge le droit de placer le toxicomane
dans un centre de désintoxication et de le dispenser de la peine de prison. La
rencontre verra la participation de tous les acteurs concernés par la lutte
contre ce phénomène, notamment des magistrats, des médecins, des psychologues,
des pharmaciens, des universitaires, des représentants de la gendarmerie et de
la sûreté. L'emprise des drogues en tous genres, sans oublier les psychotropes
à bon marché, a atteint un seuil alarmant et ne peut être cachée. Un phénomène
qui touche toutes les couches de la société et qui gagne, jour après jour,
encore plus de terrain. Pas moins de 2.000 toxicomanes sont reçus annuellement
par le centre de désintoxication de l'EHS de psychiatrie de Sidi Chami, soit
une moyenne de 5 cas par jour. 50% des toxicomanes pris en charge par le centre
rechutent pour diverses raisons, dont l'absence de volonté du malade et le
manque de structures de prise en charge après la cure de désintoxication. Pis
encore, nombre d'entre eux sont sujets à d'autres complications psychologiques,
notamment la schizophrénie. Depuis son ouverture en 1998, environ 1.580
toxicomanes dont 3% de sexe féminin ont bénéficié d'un séjour au niveau du
centre. Parmi ces derniers, 909 toxicomanes sont impliqués dans des délits et
crimes.