Sous le haut patronage du président de la République, l'université du 8 Mai 1945, de Guelma, organisera la huitième édition du Colloque international sur «les massacres du 8 mai 1945» qui se déroulera les 9 et 10 mai 2010, à l'amphithéâtre de la bibliothèque centrale. Une vingtaine de communications enrichissent le programme dans une optique de disséquer le thème intitulé: «les massacres du 8 mai 1945 et le déclenchement de la Révolution algérienne (1945-1954)».

 La communauté universitaire, chercheurs et historiens, tenteront à travers cette tribune cyclique, de mettre en évidence les différentes étapes de la lutte du peuple algérien depuis les massacres du 8 mai 1945 jusqu'au recouvrement de l'indépendance en 1962.

 Le thème de cette édition s'adosse sur trois axes définissant l'image de l'Algérie et des Algériens durant les massacres de mai et juin 1945, l'évolution de l'opinion politique et publique des Algériens face aux évènements sanglants et enfin, les origines du déclenchement de la lutte armée le 1er Novembre 1954 et ses répercussions politico-militaires et juridiques.

 Cette tribune érigée sciemment sur les lieux du crime odieux et imprescriptible, reste ouverte à la recherche historique lucide et à la réflexion scientifique autour de cette date charnière de notre histoire nationale pour mener un combat contre l'oubli et préserver la mémoire des innocentes victimes de ce génocide abject qui fut l'un des plus importants crimes d'Etat de l'époque contemporaine.

 L'œuvre entreprise par l'université du 8 Mai 1945 de Guelma s'inscrit dans le creuset du devoir de mémoire où la lutte contre l'oubli implique ainsi de contrer et d'éventer toutes les thèses des nostalgiques de la colonisation qui ne sont, en fait que des assassins de la mémoire.

 D'aucuns vous diront que sur l'autre rive de la Méditerranée, les irréductibles de l'empire colonial ont peur de regarder leur histoire en face et s'enfoncent dans le déni de droit, sans se pénétrer de l'idée qu'un crime contre l'humanité est imprescriptible et que la mémoire est immortelle.