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Un volumineux dossier de près de 742 pages, était hier devant le juge du
tribunal criminel près la Cour de Constantine, qui a statué dans l'affaire du
meurtre de deux femmes Mony et Claudette commis à Paris durant l'été 1994,
affaire dans laquelle était impliqué D.Fayçal dit « François», poursuivi pour
homicide volontaire avec préméditation, guet-apens, vol qualifié et menaces
avec arme à feu. Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits
de cette affaire remontent au 31 Mai 1994, lorsque aux environ de 15h, le corps
sans vie de la victime Mony est découvert dans sa voiture, dans un des
quartiers de la ville de Paris, avec une balle dans la tête tirée à bout
portant. La carte de crédit de la victime avait été subtilisée. Une heure plus
tard soit à 16h, la carte de crédit est utilisée trois fois pour des retraits
d'argent à partir de distributeurs automatiques La deuxième victime en
l'occurrence Claudette a été portée disparue depuis le 30 juin 1994, après sa
sortie du travail. A 13h30, et elle se dirigeait dans sa voiture vers
l'aéroport d'Orly, pour accueillir son fils qui venait des Etats-Unis. Le
cadavre de Claudette sera découvert dans le coffre de sa propre voiture le 05
juillet 1994, avec une balle dans la tête. Sa carte de crédit a été également
volée et sera utilisée pour des retraits d'argent le jour même de sa
disparition dans les mêmes conditions que celles de la première victime.
L'enquête diligentée par la police parisienne a établi que le double meurtre a
été commis avec la même arme, et que c'est la même personne qui a utilisé les
cartes de crédit des deux victimes. Selon les enregistrements des cameras de
surveillances installées au niveau des distributeurs automatiques, c'est
l'accusé D.Fayçal qui procédait à ces retraits. La presse et les télévisions
françaises font une large diffusion de la photo de l'accusé. La petite amie de
celui-ci, entendue par la police en tant que témoin, dira que son ami aux
environs de 2h du matin aux Champs Elysées, en découvrant sa photo sur le
journal le «Paris», lui a déclaré que c'est lui qui a tué la deuxième victime,
mais n'est pour rien dans le premier crime. Quant à l'arme du crime lui dit-il
« je l'ai caché».
Fuyant la France, il rentre au pays durant la même année. Après que son dossier fut transmis en Algérie par la justice française, par le biais d'Interpol. Il sera arrêté à Sétif en 2000 et incarcéré. Hier à l'audience, détendu et calme, il nia les faits qui lui sont reprochés. Le procureur de la République s'étalera longuement sur les faits, et a requis la peine capitale à l'encontre de l'accusé. La défense dans sa plaidoirie fera état de l'absence de preuves impliquant son mandant et a demandé la relaxe pure et simple. Après les délibérations le verdict a été de 20 ans de prison à l'encontre de l'accusé. |
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