Malgré son adhésion au réseau international «ville santé», initié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les années 90 et ce, dans l'optique d'une nouvelle vision pour le cadre bâti, et afin d'enrayer les grands problèmes liés au cadre de vie, la ville du Khroub, fait encore face au phénomène de l'habitat précaire qui défigure ses flancs et cela, en dépit de son extension urbanistique exceptionnelle.

 «Nous sommes en 2010, et nous souffrons encore de la précarité de nos habitations, nous vivons dans des conditions lamentables» nous ont déclaré des habitants du vieux bidonville du Khroub, appelé communément bidonville Ofla, en rapport avec l'ex-office des fruits et légumes qui se trouvait jadis à proximité de ces lieux et qui regroupe environ une centaine de famille. Nos interlocuteurs ajoutent «nous sommes confrontés aux problèmes de viabilisation, à l'absence d'eau courante, et notre santé est menacée quotidiennement par toute sorte de maladies».

 Le maire de la ville Mr Hmaizia Nacer que nous avons contacté à ce sujet, s'est dit conscient de cet épineux problème, ayant trait à ces personnes qui résident encore dans ces quartiers en difficulté. Et d'ajouter «c'est vrai que les bidonvilles existant encore au niveau de notre ville nous préoccupent au plus haut point, les années 90 ont été propices à la prolifération de ces habitats construits à la hâte par ceux qui fuyaient le terrorisme. Nous avons recensé jusqu'à ce jour, 700 habitations précaires, réparties au niveau de la commune, et à la périphérie de la ville tel que le lieu dit Chelia, ainsi que l'ancien bidonville ofla, dont les occupants, pour rappel, a fait l'objet d'un relogement partiel».

 Pour pouvoir procéder à une éradication globale de ces sites nous dit encore notre interlocuteur, cela nécessite un programme spécial et un quota approprié de logements. Et de conclure «nous avons sollicité la wilaya pour l'inscription de ce programme, afin de bannir une fois pour toutes cet ensemble d'habitats précaires qui constitue à notre sens un grand point noir».