La célébration du mois du patrimoine revient chaque année et à la même
période, à travers de multiples manifestations: ouvertures des musées,
expositions sur le patrimoine culturel et historique, visites guidées des
monuments et sites archéologiques. Tout cela donne à quelques initiés,
l'occasion d'apprécier des pans entiers de l'histoire de notre pays.
A l'Office national de gestion et
d'exploitation des biens culturels, l'heure est à la mobilisation et à
l'action, tellement l'ampleur de la tâche est grande. Au cours d'une discussion
à bâtons rompus, le responsable dudit office, à Tébessa, se dit persuadé que
beaucoup de travail reste à accomplir, en vue de faire réagir, et les autorités
locales et les citoyens, quant à la valeur historique, culturelle et
architecturale des monuments et sites que recèle la région de Tébessa et qui
sont à préserver plus que jamais. Aussi, une campagne de sensibilisation a été
menée à l'endroit des citoyens, ainsi que des opérations de nettoyage des
lieux, notamment un désherbage et un ramassage d'ordures, y ont été menés.
C'est ainsi que des tonnes de détritus ont été dégagées rien qu'au niveau de la
basilique romaine et de l'amphithéâtre romain qui se trouvent dans un état
lamentable et qui offrent aux visiteurs de l'ancien Theveste, une image hideuse
et fortement dégradante d'une cité plusieurs fois millénaire ayant assisté à la
succession de nombreuses civilisations, même de la préhistoire. Cet office qui
a pour mission, la gestion et l'exploitation de ces biens, étant un organisme à
caractère industriel et commercial, avec peu de ressources, semble-t-il, se
voit pénalisé. De ce fait le responsable local des musées et sites
archéologiques ne cesse de solliciter l'implication directe des autorités
locales (wilaya, APC, sûreté, direction de la Culture) pour la prise en charge
effective, chacun selon ses compétences, la protection et la réhabilitation de
ces endroits, afin d'aboutir à un plan d'action commun à même de se concrétiser
dans la durée, pas uniquement le temps d'une célébration aussi solennelle
soit-elle. En instaurant des mesures coercitives à l'encontre de certains
riverains contrevenants entre autres et la mise en application de la loi pour
délimiter le périmètre de protection des sites et monuments classés. A ce
moment là et d'après le même responsable, on pourra passer à une autre phase
plus importante qui sera celle de la recherche archéologique proprement dite et
la mise à jour d'autres découvertes. Opération qui nécessitera, sans doute,
plus de moyens d'intervention.