L'enquête démarra à Boufarik quand, au mois
de février 2008 un citoyen se rapprocha de la sûreté de daïra de Boufarik pour
déclarer qu'il a été victime du vol de sa voiture sous la menace. En effet, il
affirma qu'il se trouvait à bord de son véhicule près de la station de taxis de
Douéra quand il fut abordé par deux citoyens qui lui demandèrent de les
conduire au centre de Dekakma. Une fois arrivés sur place il se vit menacer par
les deux personnes qui sortirent des couteaux de leurs vêtements et
l'obligèrent à quitter le véhicule à bord duquel ils s'enfuirent. La plainte
fut donc enregistrée mais les voleurs demeurèrent introuvables jusqu'au 12
avril 2009 quand un propriétaire d'une entreprise de location de voitures sans
chauffeurs exerçant dans une autre ville alerta les policiers après que des
soupçons l'aient conduit à refuser de louer une de ses voitures à deux
personnes qui s'étaient présentées chez lui. Aussitôt après les policiers
entamèrent une enquête qui leur permit d'identifier les deux suspects dont l'un
fut aussitôt arrêté. Il s'agissait finalement de deux frères, T.A. 23 ans et
T.B. 40 ans qui s'avérèrent aussi les deux agresseurs de l'automobiliste qui
avaient déposé plainte auprès de la police à Boufarik. Poursuivant leur
enquête, les policiers découvrirent que les deux frères n'étaient pas à leur
premier coup car ils avaient déjà dépossédé le propriétaire d'une entreprise de
location de voitures d'un de ses véhicules. En effet, les deux frères s'étaient
présentés auprès de cette société sise à Baraki et ont présenté un permis de
conduire et une carte d'identité comportant des noms d'emprunt et ils
disparurent avec la voiture après avoir déposé une caution de 28000 DA. Au
cours de l'instruction, le malfaiteur arrêté ne put que reconnaître les faits
qui lui étaient reprochés et donna le nom d'un prétendu complice, le dénommé
Z.N. 29 ans, vendeur de fruits et légumes. Au cours de l'audience, ce dernier
maintint ses premiers dires en affirmant qu'il n'avait jamais participé aux
vols commis par les deux frères qui ont cité son nom uniquement pour se venger
de lui à cause d'une querelle entre eux concernant un local commercial à
Mahelma. Le représentant du ministère public mit en exergue la gravité des faits
qui étaient reprochés aux accusés et requit des peines allant de 10 à 20 ans
contre eux. Après avoir entendu la défense qui chercha d'obtenir des
circonstances atténuantes, le tribunal se retira pour délibération et revint
avec une condamnation de 8 ans pour le frère présent, 20 ans pour celui qui est
toujours en fuite et disculpa le troisième accusé.