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Pénurie de ciment : Les explications du ministre

par Z. Mehdaoui

Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme Noureddine Moussa a affirmé hier que la tension sur le ciment qu'a connue le marché depuis le mois décembre dernier jusqu'au mois de février de l'année en cours est due principalement à des «problèmes techniques» survenus dans trois cimenteries publiques. Il s'agit, a-t-il indiqué, des cimenteries de Oued Sly (Chlef) et de Aïn Kebira (Sétif) qui ont arrêté la production pour cause de maintenance et de la cimenterie de Zahana dans la wilaya de Mascara dont les installations sont tombées en panne.

 Intervenant en marge de l'inauguration du 13ème Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (BATIMATEC), le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a reconnu que l'arrêt de ces unités de production a engendré un manque de trois millions de tonnes de ce produit sur le marché. Le «rétablissement de la situation» a nécessité du temps, a ajouté le représentant du gouvernement qui a n'a pas hésité par ailleurs à critiquer les entreprises et les entrepreneurs qui, selon lui, exagèrent, concernant cette pénurie.

 Noureddine Moussa ira même jusqu'à rappeler à ces entreprisses qui interpellent, dit-il, à chaque fois l'Etat sur le manque de ciment, ont signé des cahiers des charges et qu'ils leur incombait de respecter leurs engagements et de faire face aux obstacles qui surviennent. Le ministre de l'Habitat a encore une fois pointé du doigt certains entrepreneurs du bâtiment, les accusant d'être à l'origine de la pénurie du ciment. Il dira que sur les 30.700 entreprises exerçant dans le secteur de la construction, un peu plus de 16.000 sont classées dans la catégorie «1» et ne disposent pas de moyens pour stocker le ciment en vrac nécessaire pour faire tourner leurs chantiers.

 M. Moussa qui avoue que les moyens de contrôle ne sont malheureusement pas suffisants, voire inexistants, a fait savoir en outre que son département voulait «professionnaliser» le secteur de la vente en gros et en détail du ciment. Enfin, le ministre qui a rappelé toutes les difficultés pour importer le ciment, s'est montré toutefois rassurant en indiquant d'ici l'année 2012 la tension baissera durablement puisque, a-t-il précisé, les capacités de production nationales dépasseront à cette date les 21 millions de tonnes.