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Le tribunal criminel d'Oran a prononcé une peine de 7 ans
d'emprisonnement, assortie d'une amende d'un million de dinars, pour «faux et
usage de faux, usurpation de fonction et escroquerie», contre un homme, la
quarantaine, répondant aux initiales de B.B. La genèse de cette affaire remonte
au 20 avril 2006, lorsque le mis en cause a bénéficié d'un crédit immobilier de
la banque CPA, à Oran, en présentant un dossier monté de toutes pièces. Ce
n'est que plusieurs mois plus tard que l'arnaque a été mise à nue. En effet,
ayant reçu une mise en demeure par le CPA pour rembourser le crédit de 87
millions de centimes qui lui a été octroyé, sous peine de voir sa maison
hypothéquée saisie et mise aux enchères, une femme, L.Y., habitant dans le
quartier des Amandiers, a aussitôt déposé une plainte. Cette femme n'a ni
bénéficié d'un crédit bancaire ni entrepris des démarches en ce sens, si bien
que le dossier administratif formulé auprès du CPA, l'acte de propriété de la
maison compris, soit bel et bien le sien. Le pot aux roses sera découvert. Le
plan fomenté par l'accusé remonte à l'année 2003, quand L.Y. a laissé les clés
de sa maison, située au lieu dit «Coca», chez la voisine, demandant à celle-ci
de bien vouloir ouvrir la porte à ses enfants de retour de l'école durant son
absence du moment qu'elle devait assister aux funérailles de son père décédé à
Tiaret.
A son retour, elle a découvert que sa maison a été visitée par des mains chapardeuses qui ont subtilisé des documents dont sa carte nationale et le titre de propriété de sa maison. Elle a déposé plainte auprès de la police. En 2006, se faisant passer pour un commandant de l'armée, B.B. s'est présenté à la banque en compagnie d'une femme, munis des documents volés à L.Y. Usurpant l'identité de L.Y, la complice de B.B a signé une hypothèque de sa prétendue maison pour faire bénéficier B.B, son présumé époux, d'un crédit bancaire. Mais le pot aux roses sera découvert quand L.Y.reçoit une convocation d'une compagnie d'assurance. Choquée, elle répondra à ses interlocuteurs qu'elle n'a jamais sollicité ou bénéficié d'un crédit. L'enquête déclenchée mettra en cause au début des employés du CPA, qui seront par la suite innocentés. Ces derniers affirmeront aux enquêteurs que B.B s'était présenté à leurs services avec une femme complice en se faisant pour le gérant d'une entreprise de travaux pour certains et comme commandant de l'ANP pour d'autres, alors qu'en réalité il n'est qu'un agent de sécurité dans une crèche. Dans son réquisitoire, le procureur général a requis à son encontre une peine de 10 ans de réclusion. |
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