« Beaucoup d'entre nous attendent depuis plus de vingt ans maintenant pour poursuivre ou achever leur projet de construction. D'autres encore ont investi énormément d'argent sans pouvoir jouir de leurs maisons, qui sont pratiquement inhabitables, à cause de l'absence de viabilisation», soutiennent des citoyens qui avaient acheté à l'époque les lots à bâtir auprès de l'agence foncière de Constantine.

 Le lotissement El-Berda, qui rentre dans le cadre de l'auto-construction, situé en aval de Djebel Ouahch est divisé en 5 tranches composées d'environ 1000 lots à bâtir. «A peine 5% sont réellement habitables à l'heure actuelle, en raison de l'absence d'accès, l'inexistence de raccordement au réseau d'eau potable, d'évacuation des eaux usées, et celui de gaz de ville», est-il poursuivi.

 Le même ton du côté des bénéficiaires de Sarkina, plus de 1200 lots, qui précisent que «sur les quatre tranches répertoriées, seule la 3ème a bénéficié récemment d'un raccordement au réseau de gaz de ville. Alors que dans le domaine de l'aménagement urbain, pas mal de choses restent encore à faire.»

 Pour l'instant, «on ne peut ni continuer de construire, ni vendre, ni louer nos maisons puisque personne ne veut habiter dans une zone sous-équipée, pratiquement isolée et où la situation est exacerbée par un manque de sécurité», est-il conclu.

 Pour sa part, l'agence foncière affirme «qu'elle n'a plus rien à voir avec cet état de fait, puisque son rôle se réduit à la cession des différentes assiettes constructibles, viabilisées à l'origine comme l'exigent les règles en vigueur dans ce secteur spécifique».

 Quant à la DUCH, la direction de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat de la wilaya de Constantine, celle-ci dit «être entièrement au courant de cette situation, guère propre à ces deux lotissements» et déclare «que leur aménagement est inscrit au programme d'aménagement urbain inhérent à l'exercice 2010 en cours. Il nous faut juste assez de temps pour prendre en charge ce volet.»