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Messaoud Boudjeriou, Fadhéla Saadane et les autres

par A. Mallem

La célébration de la Journée annuelle de «Youm El-Fida» déstinée à perpétuer le souvenir et exalter le combat héroïque des Fidaine dans la ville des ponts durant la Guerre de Libération nationale 1954-1962, a revêtu cette année un cachet régional.

 En effet, les organisateurs, en l'occurrence l'Organisation des moudjahidin de la wilaya et l'Association historique et culturelle «Génération de Novembre 54», ont impliqué plusieurs organisations des moudjahidine et des enfants de chouhada des wilayate de l'Est, comme Guelma, Souk-Ahras et Skikda au séminaire qu'elles ont tenu le mardi 27 Avril au palais de la culture Malek Haddad, et ce à la veille de la commémoration d'une autre date symbolique : celle du 49éme anniversaire de la mort au champ d'honneur du chahid Messaoud Boudjeriou.

 Ce dernier est l'une des figures les plus emblématiques de la révolution, le chef des Fidaine constantinois, qui a semé la terreur au sein de la soldatesque française. «Aujourd'hui, nous voulons élargir l'audience de cet événement que nous commémorons chaque année à Constantine en faisant participer nos frères des autres wilayate» a souligné M. Hammoudi Kracha, président de l'ONM de Constantine, et lui-même ancien fidai. Et d'ajouter «ceci afin que l'exemple et le message que nous ont légués ces valeureux moudjahidine, combattants peu armés au début de l'insurrection, mais qui ont mené de terribles batailles urbaines à Constantine et sa périphérie immédiate, allant jusqu'au sacrifice suprême, aient une portée nationale».

 Un autre sujet qui a été retenu comme thème central de ce 13éme séminaire sur le Fida est celui du rôle de la femme dans le combat libérateur auquel une grande place a été réservée dans les communications et les témoignages apportés dans cette rencontre.

 Le thème a été traité spécifiquement en se référant largement à l'exemple de Fadila Saadane, une icône des fidaine et fidaiate de Constantine qui avait livré combat dans la ville des ponts et est tombée au champ d'honneur les armes à la main.

 Mercredi matin, les participants au séminaire se sont donnés rendez-vous au cabinet du wali pour se diriger ensuite au cimetière des martyrs, situé sur la route de Ain-Smara, où ils ont déposé une gerbe de fleur et lu la Fatiha à la mémoire de tous les martyrs de la Guerre de Libération nationale.