La première mosquée du Dahra et à la grande
joie des habitants de Sidi Ali et ses environs vient de bénéficier d'un projet
de restauration, apprend-on d'un membre de l'association de ce lieu de culte.
Ce dernier demeure toujours un centre d'attraction des gens en quête du savoir,
où des jeunes apprenants de différentes wilayas y affluent. Cheikh Moulay
Bencherif est né en 1883 à K'sana, localité relevant maintenant de Frenda
(wilaya de Tiaret).
Ce
grand maître du soufisme fit du Dahra un centre de rayonnement spirituel. Il
est d'origine chérifienne appartenant à la tribu saoudienne des Beni Saâd. Il
s'inscrit à l'université du Caire en 1912, un lieu connu dans le monde arabe et
dans d'autres nations, Djamaa El Azhar. Il apprendra diverses disciplines comme
la théologie, la logique des sciences, la grammaire. Il y passa dix longues
années avant de retourner au bercail. Cheikh Larbi Tebessi était son compagnon
d'études au Caire. Il s'installa à Relizane avant de partir au Maroc, toujours
en quête du savoir. Après quelques courtes années, il rentra définitivement à
Sidi Ali, terre de ses ancêtres, situé à 46 km à l'est de Mostaganem, où il
édifia la première zaouïa du Dahra qui porte à présent son nom. Il sacrifia son
temps à l'enseignement du fikh. Cet imam de renommée nationale était membre de
l'association des Ouléma dirigée par l'éminent cheikh Ben Badis. Dans la région
de Sidi Ali, il était le juge, le conseiller, le soutien incontestable des
citoyens et en particulier les opprimés. Il est enterré au niveau de sa propre
mosquée, devenue un grand mausolée qui reçoit à longueur d'année des centaines
de visiteurs. Le cheikh laisse une bibliothèque très riche composée de beaucoup
d'œuvres sur les sciences religieuses.